Gigantomachia
6.8
Gigantomachia

Manga de Kentarō Miura (2013)

Gigantomachia est manga one shot du seigneur Kentaro Miura publié en tome relié au japon en juillet 2014 par la maison d'édition Hakusensha et la version française est sortie en juillet 2015 éditée par Glénat.


Dans ce one shot on va suivre les aventures de Délos un gentil bonhomme de l’ethnie des Hu (je parlerai plus tard des différentes ethnies de l'univers de Gigantomachia) au physique imposant de lutteur et de Promé une jolie jeune femme blonde aux yeux bleus (d'après la couverture du manga) dont on ne sait rien du tout ses origines ni même de son ethnie, ce que l'on sait dès le début du manga c'est qu'elle est en permanence sur les épaules de Délos car elle déteste marcher et qu'elle propose de désaltérer Délos de manière très bizarre (seigneur Miura vous avez fait très fort sur ce coup là).
Nos deux héros marche dans un désert à la recherche de la communauté des chevaucheurs de scarabées, qui sont de l'ethnie des Mu qui n’apprécie pas du tout les Hu (c'est le moins que l'on puisse dire).
Ils tomberont très rapidement sur les chevaucheurs de scarabées qui capturerons nos deux amis pour les emmener dans leur cité cachée dans le désert , ils vont y vivre une fabuleuse aventure qui sera à la fois émouvante, joyeuse, triste, violente et intense.


Kenatro Miura sait parfaitement raconter une histoire mais aussi créer des personnages, puis les développer de manière très brillante et il nous le prouve une fois de plus avec ce manga.
Dès les premières pages de l’œuvre je me suis attaché au deux héros, et ce détail est très important car on est tout de suite impliqué dans l'histoire et surtout on veut en connaître plus sur Promé et Délos et donc suivre leurs aventures.
Ça a l'air con, mais on oublie très vite que c'est en grande majorité (à par quelques exceptions) dans les premiers chapitres que l'on va accrocher à l'histoire et surtout avoir envie de continuer à suivre les aventures des principaux protagonistes de l'histoire.
Je parle de ça car personnellement il y a eu pleins de mangas où je n'ai pas eu envie d'aller plus loin à cause de premiers chapitres pas terribles.
Je site souvent comme exemple personnel le manga Green Worldz dont le premier chapitre était offert avec le tome 19 de Shingeki no Kyojin.
Et je n'ai pas du tout accroché à l'histoire et surtout aux personnages que je les trouvais assez fades et ce n'est que sur le conseil d'une amie que je m'y suis remis il y a peu, et même si ce n'est pas un chef-d'œuvre ni même un très grand manga Green Worldz est quand même très sympa à lire et divertissant.


Enfin tout ça pour dire que Gigantomachia est déjà excellent dès les première pages (j'aurai du commencé par cette phrase au lieu d'écrire un pavé), puis l'histoire devient de plus en plus passionnante au file des sept chapitres que nous propose Gigantomachia, avec des combats intenses, des scènes drôles, des passages tristes et émouvants et des moments de réflexion sur le sens de la vie, sur le pardon ou encore l'acceptation de personnes d'autres cultures.


Le seigneur Miura nous propose un univers passionnant et super bien développé et la je suis obligé de citer le chef-d’œuvre ultime Berserk pour vous dire que l'on est sur un univers proche du niveau de celui de Guts (je dis proche dans la qualité car ils sont quand même assez différents), et je suis sur que si l'univers de Gigantomachia pouvait être développé au delà de sept chapitres il pourrait même l'égaler (oui je sais, je m’emballe trop) mais on ne le sera pas de sitôt ou même jamais puisque c'est un one shot.


L’univers parlons en, nos héros évoluent dans un monde très post apocalyptique mélangé à pleins d'autres genres comme avec un peu d’héroïque fantaisie, de science fiction, de mecha et même de la mythologie très inspirée des grecques.


Gigantomachia va parlé des sujets très délicats à aborder, de façon très juste et intelligente comme avec le pardon, Délos va demander au peuple Mu qui a énormément souffert à cause d'un autre peuple (ils ont presque été génocidé) et qui on l’occasion de ce venger dans sang, de ne pas reproduire les mêmes actes barbares mais plutôt pardonner et ce concentrer à reconstruire leurs pays, refonder leur culture et surtout à vivre en paix et en harmonie comme il le faisaient par le passé en temps de paix.


Tout ça tranche drastiquement avec la précédente œuvre majeur de Kentaro Miura, alors que dans Berserk, Guts cherche à ce vengé de Griffith de manière bien Brutal et violente, dans Gigantomachia Délos lui prône le pardon et la paix.

On sent que dans ce manga le seigneur Miura à voulu nous proposer une œuvre bien plus optimiste et moins violente que dans Berserk (difficile de faire plus pessimiste et violent) mais ne vous détrompez pas il y a quand même des moments violents et durs dans ce manga comme avec le génocide du peuple des êtres mi-hommes mi-serpents ou encore quand Délos arrive dans l'arène puis qu'une vieille femme lui balance un œuf à la figure, qu'il se retourne et qu'il voit ou plutôt qu'il ressent tout la peine, la douleur et la tristesse dans le regard et les larmes de la veilles dames.
Et c'est là où on reconnaît tout le talent de Kentaro Miura dans le fait de transmettre des émotions intense s'en une seule bulle de dialogue rien qu'avec ses fabuleux dessins.
Et aussi s'en nous montrer des scènes de massacres des Mu car rien qu'avec le regard de cette femme on peut ressentir toute la douleur qu'elle a du endurer.


Parlons des dessins qui sont tout simplement sublimes, pour moi Kentaro Miura est intouchable au niveau des dessins, car il est d'une justesse pour transmettre les ambiances des scènes du manga avec des émotions très variés comme la tristesse, la joie, la colère, la peur, l'euphorie ou encore le dégoût et à transmettre en un regard toute les émotions que ressentent ses personnages.


Et bien sur les scènes des combats sont tout simplement somptueuses, comme avec le combat entre Délos et Ogun où j'ai ressenti toute l'intensité du combat et même souffert avec avec les deux combattants tellement les dessins m’ont fait rentrer dedans, j'ai même envie de dire que c'est mieux qu'au cinéma tellement les dessins sont parfaits.
Il y a aussi la première apparition du géant Gohra qui est magnifique et super bien mise en scène, on peut ressentir la toute puissance du géant garce justement à cette transformation très détaillée et qui ne dure pas non plus trop longue, le seigneur Miura trouvé le juste milieux pour rendre cette transformation intense mais pas longtemps non plus (elle ne dure que deux pages) pour ne pas couper le rythme du chapitre qui nous montre l'attaque de l'empire sur les chevaucheurs de scarabées.


Le design des personnages est excellent, de même pour les arrières plans toujours aussi soigné et détaillés (même pour les passages qui se passent dans le désert).
Le design de Délos est toute en rondeur, ce qui permet de mettre en valeur sa gentillesse et sa bonhomie au contraire de celui de Guts dans Berserk qui est lui plus grand et élancé pour mettre en valeur sa rage, son agressivité et son style de combats très explosif, alors que Délos lui à un style de combat bien plus réfléchie, moins agressif et plus défensif.
Je fait ce comparatif pour montrer que Gigantomachia est aussi optimiste dans la construction de ses personnages ou ici nos héros cherchent à éviter les combats et à ce ne pas de blesser sérieusement voir tuer leurs adversaires, même si on ne sait presque rien de leurs histoires personnelles on peut voir qu'ils sont apaisés et qu'ils veulent aider leurs prochains (surtout Délos qui est un bon gars) là où Guts n'en à rien à faire des dommages collatéraux qu'engrangent ses combats de plus Guts massacre tout ceux qui se mettent en travers de sa route, en gros Délos est la force tranquille et Guts est la force tourmentés et enflammée.


Il y a beaucoup de personnages qui apparaissent dans ce manga malgré qu'il n'y a que sept chapitres et pour ne pas spolié je ne vais trop en dire et plutôt parler des différentes ethnies qui sont dans Gigantomachia très importante puisque qu'on touche des sujet très sensibles comme le rejets des autres cultures et le massacre de peuple tout entier.

Alors d'après ce que j'ai compris il y a deux principale ethnies qui sont les Hu et les Mu.
Les Hu sont des humains comme vous et moi, alors que les Mu sont des hommes qui vivent en symbiose avec une espèce animal comme les scarabée pour les chevaucheurs de scarabées ou les serpents pour le peuple (on ne site jamais leurs noms) qui est massacré par l'empire.
Il est expliqué dans le manga que quand deux espèce vivent en parfaite symbiose et qu'elles s'apportent un bénéfice mutuel, les deux espèce peuvent prendre les traits physiques de l'une et l'autre.
Donc les chevaucheurs de scarabées ont pris énormément de traits physique des scarabées qui eu n'ont pas pris grand chose des humains et les Mu se sentent plus proches des animaux que des humains.


Les Hu eux sont malheureusement mals vu des Mu en grande partie à cause de l'empire (l'empire est dirigé par des Hu),qui est s'en pitié avec les Mu, l'empire les massacre en grande partie pour récupérer des géants dormi qui peuvent leur apporter un grand pouvoir destructif, mais aussi parce que l'empire pratique l'esclavage et pas seulement avec le Mu car il y a aussi des Hu qui sont des esclaves ou des gladiateurs qui sont obligés de s’entre tuer pour le plaisir des spectateurs.


Enfin tout ça pour dire que les ethnies sont très importante dans Gigantomachia que si le manga pouvais continuer on aurait une histoires vraiment très passionnante sur les conflit inter-ethnique et que comme je l'ai dit plus haut dans la critique sur des sujet comme le pardon, l'acceptation des autres et la reconstruction de soi.


C'est sur ces mots que j'arrive au seul défaut de ce fabuleux manga, c'est qu'il soit un one shot et je peux vous dire que quand je suis arrivé à la fin du manga j'étais très frustré et triste de ne pas pouvoir en savoir plus sur Promé et Délos mais aussi sur l’univer de Gigantomachia.
J'ai pleins de question sur les origines de géants, sur l'empire et bien-sur sur l'origine de nos héros et leurs objectifs.


Ce manga a un potentiel énorme qui malheureusement ne sera jamais exploité, Kentaro Miura prend déjà énormément de son temps pour continuer son œuvre majeur qu'est Berserk et je le vois mal travailler en même temps sur deux œuvres aussi grandes et complexes.


Voilà merci d'avoir prit le temps de lire cette critique, je ne peux que vous encourager à lire ce fabuleux manga et il n'y a pas d'excuse car il ne fait que sept chapitres.

Brock88
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le 12 sept. 2017

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