Poissons qui marchent, pets, machines devenues folles. Rien que ça.
Si le titre de la critique est un peu racoleur, j'en conviens, il ne fait que décrire les principales composantes de Gyo. J'avais déjà vu l'anime qui, sans être exceptionnelle, avait au moins le mérite de faire sourire. Grand fan de Junji Ito et de son trait qui sublime à merveille le caractère hautement dégueulasse de ses histoires, j'ai dévoré les deux tomes de Gyo à grande vitesse. Ce n'est clairement pas son meilleur manga, mais il est suffisamment "fou" pour vous faire passer un bon moment.
Le synopsis vous semble être du grand n'importe-quoi ? Plus vous allez avancer dans l'histoire et plus le délire ira loin. Sans aucun spoil, on va crescendo dans la folie jusqu'à la fin, très décevante à mon goût puisque trop brutale, sans aucune satisfaction. Malgré cet écueil, Junji Ito parvient à partager le lecteur entre rire, tant l'histoire et grotesque, et dégoût, tant son trait rend à merveilles la putréfaction des chairs et la monstruosité des différentes créatures de l'histoire.
Ca se lit vite, ça se lit bien, si vous êtes amateur de l'auteur ou avez simplement envie de voir des poissons marcheurs et qui sentent le pourri attaquer les grandes villes japonaises, cette oeuvre est pour vous.