Le prisonnier

Cet album comporte deux histoires.

La première est vraiment trop longue à lire. Il y a de bonnes idées, mais à nouveau les personnages mettent des plombes à dire ce qu'ils veulent, à formuler leurs pensées. Puis l'histoire est mal racontée, on a même droit à un flashback juste après que l'auteur ait ellipsé la scène...
La seconde histoire est un peu bordélique, permet de nourrir un peu l'intrigue principale. Le fait de nous raconter le trust dans le désordre, ça sert uniquement à digresser ; ainsi, un album sur deux fait avancer l'histoire...

Graphiquement ça tient la route, même si à nouveau je trouve que le dessinateur est moins inspiré que dans les premiers albums et qu'il découpe toujours aussi mal ses séquences de dialogues. Là où l'on perd vraiment en qualité de manière significative, c'est au niveau des couleurs : il y a ici beaucoup trop de dégradés et c'est nettement moins épuré que dans les premiers albums. Non pas que je sois contre les changements, mais juste que la méthode du début (un minimum de couleurs par page) correspondait mieux au minimalisme du dessin.

Bref, la série devient vraiment pénible à lire parce que l'auteur fourre un peu tout et n'importe quoi dedans, histoire de repousser la fin en attendant de se remplir les poches.