Kaiju n°8 a d’abord frappé les esprits par sa campagne de promotion et ses polémiques, son tirage annoncé… On ne peut pas dire que beaucoup de titres aient bénéficié d’une telle couverture. À sa décharge, le manga possède un potentiel certain : adaptation anime, jeu vidéo, figurines… et il sera sans doute décliné sur ses supports vu les bons chiffres affichés au Japon.
Du côté du contenu, ce premier tome n’emprunte pas de nouveaux sentiers : héros isolé, amie d’enfance, échec, doute, relance, obtention d’un pouvoir, naissance de relations d’amitié et de rivalité, menaces… On peut déjà ajouter sans trop se tromper que le héros rencontrera des doutes sur ses pouvoirs, sera soutenu par ses amis, mènera des combats dantesques, fera peut-être des découvertes pas joyeuses sur l’origine des Kaiju…
En soi ce n’est pas vraiment un problème : que ce soit les mangas, les livres, le cinéma… les sentiers empruntés l’ont souvent été par d’autres et vouloir proposer de la nouveauté ne se joue pas forcément dans les thèmes abordés mais dans la manière de les agencer, dans le graphisme, le découpage, la gestion du rythme… Sur ce point Kaiju n°8 ne sort pas des clous, ne connaît pas de temps mort dans ce premier volume et termine sur une fin générant une forte attente pour la suite
On pourra dire que le héros a 32 ans et que ce n’est pas quelque chose que l’on voit dans beaucoup de mangas. Certes mais ici cette variable n’est pas déterminante vu que le héros bénéficie de capacités hors normes du fait de son statut mi-homme mi-Kaiju et qu’il va intégrer une unité d’élite pour éliminer ces bestioles. Son âge sera plus un sujet de plaisanteries qu’un élément structurant pour la suite de la série a priori. S’il était resté dans son entreprise de nettoyage de Kaiju j’avoue que cela m’aurait peut-être plus intéressé : les pages du début, consacrées à ce point m’ont directement happées.
Au total ce premier tome m’a semblé « bien mais sans plus ». Un avis partagé ?