Kuzuryû
7.4
Kuzuryû

Manga de Shōtarō Ishinomori (1974)

Heureux que ma pharmacienne ne soit pas comme lui

Sympa.


Globalement, c'est passionnant, le personnage est sympa, les différentes petites aventures sont intéressantes, les conflits se ressentent bien, et la toute puissance du personnage principale n'étant pas le fin mot de l'intrigue, ça passe assez bien, les difficultés se trouvant à un autre niveau, plus interne.


Dans les détails c'est moins bien écrit ; impossible de comprendre le flashback lorsqu'on le découvre pour la première fois : il faut être fort pour comprendre qu'il s'agit de lui, coincé sous sa mer qui vient de se faire massacrer par un collectionneur... Et comme ce premier flashback vient sans explication, que seul le héros semble comprendre, au point de prendre une décision importante quant à son contrat, ben c'est juste indéchiffrable. L'histoire se poursuit et on y revient assez vite, avec plus d'explications, là on comprend enfin les vrais enjeux. C'est un peu tard mais pas trop. L'on peut également reprocher l'évolution du personnage principal qui est de moins en moins neutre par rapport à ses contrats, qui va se révéler de plus en plus gentils dans ses choix, alors que les premiers récits semblent indiquer une logique propre à lui voire la quête d'un simple profit personnel. C'est un peu dommage d'avoir perdu le personnage en cours de route. Il est intéressant de voir que les personnages secondaires vivent leur vie, s'éloignent parfois du héros, le retrouvent plus tard dans une autre situation. Mais l'auteur aurait pu aller plus loin dans cette démarche.


Le dessin n'est pas parfait. Et ça fait du bien. Parce que le gros problème de notre époque c'est de vouloir tout parfaire, tout lisser : des CGI trop lisses, trop réalistes et en même temps manquant d'âme, de textures, d'erreurs, de la musique trop autotunée, aux pistes trop propres sans accroc, des BD à la typo parfaite car faite à l'ordi, des dessins parfaits par les assistants et à la couleur qui ne bave jamais. J'aime que la BD soit délivrée dans de bonnes conditions mais cette obsession de la propreté et de la perfection va bien trop loin.


Et donc la BD est parfois mal dessinée, mais ça passe, surtout que le dessinateur est loin d'être un manche, propose de belles idées, un découpage efficace, une mise en page aérée. Le gros défaut, ce sont les personnages qui ont tous la même tronche ; surtout les femmes, ce qui pose parfois des problèmes de compréhension quand plusieurs femmes se croisent dans un seul récit. L'action est bien 'filmée', en particulier les combats qui ne sont pas sans rappeler les duels brefs de Zatoichi.


Bref, sympa.

Fatpooper
8
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le 27 nov. 2023

Critique lue 7 fois

Fatpooper

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