Ce huitième tome de L’Atelier des sorciers poursuit la progression de Coco et de ses camarades, mais marque aussi un certain essoufflement. Kamome Shirahama continue de déployer un univers somptueux, riche de détails et d’élégance visuelle, mais le récit semble peiner à trouver un nouveau souffle narratif. Les enjeux s’éparpillent, la tension s’émousse, et les révélations, bien que joliment amenées, manquent parfois d’impact.
On sent pourtant la volonté de l’autrice de creuser des thèmes plus sombres : la responsabilité du pouvoir, la peur de l’interdit, la frontière fragile entre magie et morale. Ces éléments apportent une densité bienvenue, mais ne suffisent pas à compenser le manque de rythme. Le dessin, lui, demeure sublime — chaque planche est une miniature d’orfèvrerie, où la poésie du trait supplante parfois la lenteur du scénario.
Résumé : Un tome visuellement enchanteur mais narrativement inégal, où la magie scintille plus qu’elle ne brûle.
🕯️ La flamme de l’imaginaire vacille, sans jamais s’éteindre tout à fait.