Ha la Chine. J'y ai été quand j'avais 15 ans. À l'époque j'étais très difficile niveau nourriture, du coup, je n'ai pas profité de la nourriture locale. Je le regrette aujourd'hui.


Le problème de cette BD, c'est que Martin a beaucoup trop à raconter en si peu de pages. Par conséquent, le lecteur a l'impression que tout se déroule trop vite : rien n'est approfondi, les scènes sont nombreuses, les conflits en pâtissent, les personnages n'ont parfois même pas le temps de dialoguer, une voix off prenant le relais pour expliquer de quoi il retourne. D'ailleurs, l'autre défaut, c'est que c'est bien trop bavard : quand ce n'est pas la voix off qui envahit la case, ce sont des personnages qui donnent des explications bien trop longues.


Heureusement il reste de bonnes choses. Tout d'abord, le fait que ça se passe en Chine. Bon ça ressemble un peu trop à un cours d'anthropologie, mais comme c'est intéressant, ça passe. Et puis il reste quelques scènes bien trouvées et un certain radicalisme intéressant (la décapitation, je ne m'y attendais pas), juste dommage que ce ne soit pas mieux exploité.


Enak fait encore un peu son jaloux, mais donne l'impression d'être utile à l'histoire lorsque Alix doit se séparer de lui quelques instants. M'enfin bon, il n'échappe pas à sa malédiction puisqu'il tombera malade.


Le dessin est superbe. Je n'ai pas relevé de défaut gênant dans les proportions. On peut reprocher un trop grand nombre de détails par moment, sans doute que quelques masses de noir auraient permis d'épurer certaines vignettes et de creuser plus sobrement une perspective. Mais ça reste joli à voir et comme toujours, Martin s'en sort si bien avec sa documentation qu'on se croirait réellement en Chine. Je me demande s'il avait une équipe de collaborateurs chargés de réunir tous ces documents ? Enfin, les couleurs sont toujours aussi plaisantes, avec ici un choix de palette qui me plaît particulièrement : rouge, rose, mauve sont les trois dominantes. Un peu comme la palette de feu Stuff. J'aime beaucoup ces couleurs mises ensemble.


Bref, un album à la narration bien trop dense et dont l'histoire aurait mérité un traitement sur deux albums afin d'exploiter au mieux chaque idée. Cela reste tout de même agréable à lire.

Fatpooper
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le 13 déc. 2015

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