L'Enfer de la Divine Comédie est une matière poétique qui a un potentiel esthétique morbide fantastique. Le tableau de William Bouguereau (Capocchio mordu au cou par Gianni Schicchi, 1850) en est l'exemple premier.
La bande-dessinée des frères Brizzi prend le parti-pris qui m'a immédiatement séduit : faire de chaque planche une œuvre travaillée où l'œil se plaît à s'attarder. Pas plus, pas moins. Le style est sombre, épuré, réaliste.
Scénaristiquement, il ne faut pas s'attendre à des miracles. La trame est réduite à l'essence même de la traversée des neufs cercles de l'enfer en l'exfoliant de ce qui est trop référencés pour nous les contemporains.
Par contre, j'ai bloqué sur la typographie des dialogues que j'ai trouvé bien moche. C'est dommage d'avoir cette dissonance entre la beauté du dessin et une police Microsoft Word un peu cheap.