En refermant ce dernier tome, d’une beauté tout simplement extravagante, j’ai ressenti une boule au ventre qui ne m’a pas quitté. Tout au long de ma lecture, je me suis imaginé seul, dans un univers vide de sens, sans bruits, sans présence, sans émotions… à simplement voir le temps passer. J’ai détesté cette sensation.
Mais L’Ère des Cristaux est une œuvre que j’ai découverte grâce au conseil d’une amie et quelle idée géniale. J’ai eu un peu de mal avec le premier tome, mais dès le deuxième, j’ai eu la vision : je me suis laissé emporter par cette histoire sublime, à la fois profondément sensée et incroyablement humaine.
Les dessins, à la fois majestueux et d’une simplicité déroutante, servent une intrigue étrange en surface, mais d’une cohérence et d’une maîtrise époustouflantes. Le tome 13 viens de niquer ma vie.
Chaque personnage est mémorable. Aucun n’est laissé de côté. Chacun possède une logique et un caractère uniques, directement liés à la nature de leur cristal d’origine et c’est tout simplement brillant(mdr).
L’ensemble du récit est d’une finesse rare, teintée de désespoir et de tristesse. Il m’a rappelé Camus et son idée de l’absurde : chercher la vérité malgré l’absence de sens. Phos, comme Sisyphe, avance encore et encore, brisé, mais déterminé. Il y a du Nietzsche aussi, dans cette métamorphose incessante, cette destruction et reconstruction qui rappellent l’éternel retour et la volonté de puissance.
Cette œuvre m’a détruit, mais elle m’a aussi éclairé. Phos incarne la vérité avec une douleur sublime mais avance avec le changement malgré des sacrifices terrible...
Je ne sais quoi dire d’autre que wow. Merci, Haruko. Merci pour tout vrmt. ça a sapé mon moral, mais elle m’a aussi rappelé une chose essentielle :
la chance que j’ai… celle de mourir.