Ce tome confirme l’art de Van Hamme pour tisser intrigue économique et aventure humaine avec une aisance rare. Après avoir exploré les arcanes de la finance et les complots industriels, il entraîne Largo dans une enquête aux accents plus personnels, où la mémoire et l’histoire familiale prennent une place centrale. On y retrouve ce mélange subtil d’action haletante et de réflexion intime qui donne à la série sa profondeur.
Philippe Francq, de son côté, atteint un sommet graphique : le découpage est fluide, chaque plan semble pensé comme un instant de cinéma, et la précision du trait, qu’il s’agisse des décors asiatiques ou des visages marqués par le temps, donne au récit une densité visuelle remarquable. Le réalisme des dessins renforce la tension dramatique et rend chaque émotion palpable.
La force de ce tome réside dans son équilibre : suspense, émotion, et une touche de philosophie orientale qui élargit encore l’horizon de Largo. C’est une lecture riche, intense, qui illustre pourquoi cette série reste une référence de la bande dessinée franco-belge.
Résumé : Un album où intrigue, émotion et virtuosité graphique se rejoignent pour livrer l’un des sommets de la saga.
🐅 Une démonstration magistrale de ce que la BD peut offrir : rythme, élégance et puissance narrative.