Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.

Pour les adeptes de pensées positives chez les irréductibles...

L’iris blanc est le dernier opus en date de la légendaire série Astérix. Sa sortie est naturellement un des événements de l’année dans le monde du neuvième art. En effet, les aventures du plus célèbre des gaulois font partie de la culture de bon nombre de foyers. Cet album marquait l’arrivée au scénario de Fabcaro. Ce dernier est accompagné au dessin par Didier Conrad déjà là depuis Astérix chez les Pictes.


« Encore ? !! Ça ne peut plus durer ! ». Voilà les mots qui jaillissent de la bouche de Jules César quand il constate avec son entourage le nombre de mutineries et de désertions dans ses légions. Il exige des solutions pour freiner ces démissions. C’est alors qu’intervient Vicévertus, médecin-chef des armées. Il propose d’appliquer sa méthode « L’iris blanc » pour résoudre le problème. Le principe est de s’appuyer sur la pensée positive et sur une alimentation saine. Il affirme qu’un légionnaire heureux sera un légionnaire combatif. C’est en se basant sur cette philosophie que le penseur avant-gardiste se retrouve en route vers le camp de Babaorum avec pour mission de soumettre un village peuplé d’irréductibles gaulois…


L’album nous conte donc le séjour de ce curieux Vicévertus en Armorique. Son courant de pensée va se diffuser à la fois dans le camp de légionnaires et dans le village gaulois. « Mes amis, il est temps de guerroyer ! Oranjajus est pressé, mais n’y voyez rien de belliqueux, juste de l’enthousiasme ! Sachez que notre pire ennemi, c’est nous et non vous ! ». Voilà les mots prononcés par un groupe de soldats lorsqu’ils croisent Astérix et Obélix dans la forêt. Cela marque un changement radical avec leurs habitudes craintives et pessimistes ! De plus, découvrir Ordralfabétix et Cétautomatix promouvoir des senteurs apaisantes et des vibrations positives marque une rupture avec leurs traditions colériques. La mise en place de ce nouvel état des lieux est efficace. Elle donne lieu à des dialogues savoureux et des situations cocasses caractéristiques de la série.


À l’exception de Vicévertus, la série ne fait pas naitre de nouveaux protagonistes dans l’univers de la série. On retrouve donc tout notre petit monde avec ses caractéristiques habituelles. C’est agréable mais finalement sans réelle surprise. Une fois les évolutions dûes à l’arrivée du nouveau venu mises en place, l’intrigue n’avance plus vraiment. Même Astérix et Obélix restent en retrait. Vicévertus fait sourire par ses idéaux et ses méthodes lors des premières pages mais m’a finalement lassé rapidement par le côté répétitif de sa démarche.


Côté dessins, la réussite est toujours au rendez-vous. Didier Conrad fait preuve une nouvelle fois de beaucoup de talent pour donner vie aux personnages. Il s’inscrit pleinement dans les pas du style d’Albert Uderzo et offre donc une proposition graphique familière et efficace. L’immersion dans l’histoire et dans l’univers gaulois est immédiate et toujours agréable. Cette réussite joue un rôle évidemment central dans le plaisir de la lecture.


Pour conclure, L’iris blanc est un album honnête qui remplit sérieusement le cahier des charges de la série. L’idée de départ est intéressante et propose un joli nombre de moments drôles et divertissants. Néanmoins, il ne s’agit pas pour autant d’un opus brillant à cause d’un côté répétitif dans la narration et de l’absence de second souffle, une fois l’introduction terminée et les enjeux posés. Ces quelques réserves ne m’ont pas empêché de passer un moment sympathique. Ce n’est déjà pas si mal…


Eric17
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Bandes dessinées 2023

Créée

le 27 janv. 2024

Critique lue 26 fois

Eric17

Écrit par

Critique lue 26 fois

2

D'autres avis sur L'Iris blanc - Astérix, tome 40

L'Iris blanc - Astérix, tome 40

L'Iris blanc - Astérix, tome 40

le 15 nov. 2023

La philosophie sur le comptoir

Aïe, aïe, aïe... L'arrivée de Fabrice Caro en lieu et place de Jean-Yves Ferri qui venait, à mon sens, de signer son meilleur Astérix dans le texte, était pourtant annoncée comme une bonne nouvelle...

L'Iris blanc - Astérix, tome 40

L'Iris blanc - Astérix, tome 40

le 27 oct. 2023

Fabcaro le sauveur? Ben non

Beaucoup espéraient de L'Iris blanc quand il s'est fait savoir que Ferri avait quitté le navire pour être remplacé par Fabcaro; auteurs de nombreux livres cultes aussi bien hilarants...

L'Iris blanc - Astérix, tome 40

L'Iris blanc - Astérix, tome 40

le 27 oct. 2023

Astérix continue jusqu'à l'infinix

Les albums se vendent sans problème comme des petits pains suite à la reprise de la série par un nouveau duo mais cette fois-ci Ferry cède la place à Fabcaro et Conrad assure toujours avec talent le...

Du même critique

Astérix chez les Pictes - Astérix, tome 35

Astérix chez les Pictes - Astérix, tome 35

le 11 nov. 2013

Pour les adeptes de fin de traversée du désert...

Cette année marquera une date importante de la bande dessinée française. C’est en effet la première fois que les aventures des deux plus célèbres gaulois ne sont nés ni de la plume de René Goscinny...

L'Empire de monsieur Joseph - Il était une fois en France, tome 1

L'Empire de monsieur Joseph - Il était une fois en France, tome 1

le 5 nov. 2011

Critique de L'Empire de monsieur Joseph - Il était une fois en France, tome 1 par Eric17

« Il était une fois en France » est une série née il y a quatre ans. Son cinquième tome est sorti récemment. Afin d'en profiter pleinement, j'ai décidé de lire une nouvelle fois l'intégralité de la...

Succession

Succession

le 13 août 2018

Pour les adeptes de dysfonctionnement familial...

Succession est une série que j’ai découverte à travers la lecture d’un article qui lui était consacré dans la revue Première. La critique qui en était faite était plutôt élogieuse. Les thématiques...