Vous avez compris ? Je fais l'éloge de l'espoir. Sinon, je vous le répète 90 000 fois.

Ce tome d'introduction m'a semble un peu laborieux à plusieurs égards.

Tout d'abord, Remender nous bombarde directement au cœur d'une famille qui discute des grands enjeux qui agitent un monde qu'on n'a pas encore pris soin de nous présenter du tout, cette famille a d'ailleurs un rôle-clé dans l'équilibre des forces en présence, ce qui rajoute de la complexité à la compréhension. Bref, le lecteur est un peu contraint d'ingurgiter les informations qu'on lui balance à la figure sans toujours en comprendre les subtilités ni y prendre de plaisir particulier. C'est un peu brutal pour un premier contact.

Les auteurs enchaînent d'ailleurs dans la même logique : première sortie en dehors du cocon familial et première embrouille et rencontre avec l'ennemi (ou plutôt une alliance de 2 ennemis) qui nous démolit une famille à laquelle on n'a pas du tout eu le temps de s'attacher. Tout se déroule comme si Remender voulait absolument ne donner aucune profondeur ni à son univers, ni à ses personnages. Étrange.

Si par la suite, la narration se fait plus agréable, reste qu'une telle introduction m'a mis dans de mauvaises dispositions. De fait, si j'ai trouvé les décors et le travail sur les créatures extrêmement réussis, les planches ne m'ont pas semblé spécialement ben découpées, les visages plutôt approximatifs et surtout, SURTOUT, la propension de Remender à rappeler toutes les 2 pages que son personnage principal représente l'espoir en opposition à la morosité et au défaitisme ambiant m'a particulièrement irrité.

En conclusion, malgré ses qualités, ça manque beaucoup de subtilité à mon goût et d'intelligence de mise en scène à mon goût. Pas spécialement emballé.