Pire fin que j'aie pu lire depuis longtemps.
Le dispositif est plutôt sympa et ça marche. L'humour ne prend peut-être pas toujours autant qu'avec un découpage traditionnel, mais l'auteur ajuste et tire un peu mieux parti de son concept visuel pour renforcer les gags. L'on trouve des éléments plutôt intéressants et cruels dans le récit, dommage que ça n'aile pas plus loin. mais le plus gros défaut narratif reste sans conteste la fin. Cette baleine, on a beau nous la présenter très tôt dans le récit, ça ne justifie absolument pas sa présence en tatn que deus ex machina ; évidemment on a déjà lu des récits où deux narrations se recoupent et c'est la deuxième qui permet à la première de bien se finir, mais là il y a toute une construction qui fait qu'on pardonne/oublie que c'est un deus ex machina, alors qu'ici, rien, juste des détails insignifiants pour en plus un fait certes réel (une baleine en décomposition peut vraiment exploser) mais peu crédible ici, le pay off du flingue ne prend pas non plus. Après cela, le fils retrouve son pognon et... débranche sa mère ! Alors que toute la quête nous montre que le jeune protagoniste ne parvient pas à couper le cordon, là, sans aucune raison, il y parvient aisément.
Le graphisme est plaisant. On ne pourra pas faire beaucoup d'autres BD avec ce procédés, mais je pense que ça peut être bien de tenter le coup car on sent que ça pourrait être poussé plus loin. Le découpage reste correct, avec parfois des effets rappelant un graphisme plus traditionnel (à la fin un plan rapproché). La mise en page a quelque chose de ludique qui n'est pas sans rappeler le travail de Chris Ware (même s'il n'est pas le seul à faire ça). Les couleurs sont agréables. Le texte froid à l'ordinateur a ici toute sa place.
Bref, ça se lit bien, dommage que la fin gâche un peu le plaisir.