"Green Lantern... Merci"
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le 25 juil. 2017
Le run de Geoff Johns sur Green Lantern, c'est quelque chose de sacrément imposant. Explosif et grandiose, il trouve son point d'orgue dans ce cinquième tome, surement le meilleur de tous. Plus violent, il se caractérise surtout par sa grande aura de space opéra sans limite ni frontières autres que ses pages et ses cases. Particulièrement meurtrière, cette deuxième partie de la Guerre des Sinestro n'en finira plus de faire pleurer son monde, si ce n'est l'univers tout entier.
Parce qu'ici, rien ni personne ne s'échappe sans cicatrices sinon physiques, morales ou psychologiques. La vie de chacun est altérée en même temps que leur destin; dans cet espace froid et d'un noir abyssal, on meurt comme on vivait, dans la solitude et l'abandon. Des abdomens sont déchirés, des membres brisées, des destinées arrachées; en bref, on arrache des vies aux dieux, les Gardiens, pour les offrir à la mort, l'espace.
C'est une triste chose que voici, doublée d'un esthétisme absolument fascinant : couleurs et coups de crayon s'entre-mêleront avec fracas et grâce pour donner vie à une bataille finale haletante et terrible, déchirante par sa conclusion et réaliste dans sa résolution. Car si l'on aimerait tous manier les mots comme Molière, j'aimerai dessiner comme Dave Gibbons.
Nous épargnant les incohérences habituelles et inhérentes au genre ( comme dans tout autre art agité par l'écriture scénaristique ), cette seconde partie de la Guerre de Sinestro plombe toutes les autres oeuvres par son souffle épique et ses batailles sublimes dignes d'un film de Jackson; c'est dantesque, c'est balaise, c'est du tout bon.
En ce qui concerne la psychologie des personnages, c'est aussi très réussi; tous sont attachants, ou presque. Outre ceux que l'on connaît habituellement, certains se démarqueront particulièrement, notamment dans le corps de Sinestro ( je pense là au fils d'Abin Sur, prometteur pour l'avenir; ou pas? ).
Ce qui marque le plus ici, c'est bel et bien la puissance du récit. Mené tambour battant par un Geoff Johns au sommet de sa maîtrise et de son talent, voilà donc une intrigue toute en force et en puissance, où l'émotion jaillit sans pouvoir la contenir. Il s'y passe ce qu'il advient avec la série de comics Injustice et leur divine puissance narrative.
Voilà donc un grand comics, badass à souhait, grandiose par bien des aspects. Sa puissance narrative n'a nul autre pareil; de même que ses dessins se révèlent sublimes, son écriture ne faiblit jamais. Pas d'incohérences, pas de facilités scénaristiques; ici, on prend le temps de tout faire, et on le fait bien. Très bien, même.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2016 en planches et en traits. Non, cette liste ne parle pas d'architecture, Merci la médiathèque et Une vie de lecteur
Créée
le 6 déc. 2016
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