Sixième tome pour la collection Geoff Johns présente Green Lantern, enfin septième si on compte le tome #0 sorti juste avant celui-ci. Et si la Guerre de Sinestro nous a proposé une guerre choc entre le Corps des Green Lantern et celui de Sinestro, nous y assistons surtout à des changements radicaux dans l’univers des Green Lantern, des changements qui nous mènent doucement mais sûrement à Blackest Night !


Au sortir de la Guerre de Sinestro, le Corps des Green Lantern doit panser ses blessures et faire face à un nouvel obstacle : Atrocitus et ses Red Lantern ! Ce dernier cherche à se venger des Gardiens de l'Univers et de son ancienne armée, les Traqueurs, pour la destruction de son secteur spatial et la mort de sa famille. Puisant dans la force émotionnelle de la Rage, il mène une vendetta sans pitié et élimine quiconque s'oppose à lui.
(Contenu : Green Lantern: Rage of the Red Lanterns : Green Lantern #26 à 28 et #36 à 38 et Final Crisis : Rage of the Red Lanterns #1)


Lors d’un ultime assaut sur la Terre, Sinestro et ses hommes ont finalement été vaincu par Hal Jordan et ses compagnons. Non sans pertes, et non sans combats épiques et marquants ! Mais pour en arriver à ce résultat, les Green Lantern, sous la houlette des Gardiens ont du modifier le grand livre d’Oa, avec de nouvelles règles, et non des moindre, puisque la première leur donne l’autorisation de recourir à la force létale contre les membres du Corps de Sinestro !


Nos héros sont surpris par ce changement radical, et on le serait à moins ! Cependant, ils n’ont pas vraiment le temps de s’interroger. L’exécution de Sinestro est programmée, et de nouvelles lois sont en attentes, dix en tout. Et la suivante autorise la force létale contre n’importe quel ennemi ! Et n’oublions pas la création des Alpha Lantern, croisement entre Lantern et Traqueurs, sorte de police des polices. Beaucoup de changement donc pour nos héros, en interne, mais en externe cela bouge également !


Sinestro est peut-être prisonnier et promis à la mort, il n’empêche qu’il reste un personnage central du tome, et la lumière est fortement mise sur sa relation passée avec Hal Jordan. Si cette relation est toujours aussi passionnante, la véritable nouveauté, pour qui n’a pas lu Blackest Night et/ou Green Lantern version New52, c’est l’élargissement continu du spectre émotionnel et l’arrivée de nouveaux Corps auprès de l’émotion verte des Green Lantern et de la peur jaune du Corps de Sinestro !


Et comme le titre l’indique, au cœur de ce tome nous assistons à l’éclosion, l’explosion des Red Lantern et de leur chef charismatique : Atrocitus. Ce dernier, animé par la Rage, comme tous ses subalternes, décide de s’en prendre à Sinestro, responsable de son abandon sur Ysmault. Une nouvelle bataille s’engage, d’une rare violence, des Lantern changent de camp, de nouveaux meurent, et le spectre émotionnel n’en finit pas de grandir avec l’arrivée des Blue Lantern, les murmures d’un agent orange et les manigances des Zamarones.


Je suis absolument fan de cette explosion du spectre émotionnel, de l’arrivée de tous ces Corps et des sentiments qui les accompagnent. Rage, espoir, amour, volonté, peur, avarice. A chaque fois, Geoff Johns arrive à nous proposer des personnages créés autour du sentiment rattaché à leur couleur. Certes, cela donne peu de variations au sein d’un même Corps, mais cela dit la lumière est principalement mise sur un seul membre à chaque fois (du moins pour le moment). Atrocitus incarne la rage à la perfection, Pèlerin redonnerait espoir à n’importe qui…


Alors oui, je frémis moins à la lecture de ces épisodes, vu que j’ai déjà lu Blackest Night (bizarre d’ailleurs de la part d’Urban Comics d’avoir publié tout cela dans cet ordre…). Mais la lecture reste agréable et on assiste quand même à un sacré rajout dans la mythologie de Green Lantern et de l’univers, au sens propre, DC.


Graphiquement, je ne suis pas fan de Mike McKone qui signe les trois premiers épisodes, mais c’est encore plus violent quand après nous avons le droit à trois épisodes d’Ivan Reis ! Le dessinateur brésilien toujours aussi talentueux dans tous ce qui touche le cosmique, et dans la design de tous ces fantastiques personnages composant les différents Corps.


Bref, un très bon tome, un élargissement conséquent du spectre émotionnel, beaucoup de nouveaux personnages et nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

Romain_Bouvet
8
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le 10 juil. 2015

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Romain Bouvet

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