En ce moment il est rare que j'achète une BD neuve. Là, j'avais envie de m'en payer une avec mes dringuelles de fin d'année. J'ai feuilleté celle-ci en librairie, j'ai vu que ça parlait de sexe virtuel, je me suis dit pourquoi pas et voilà. Voilà comment on se retrouve avec une BD décevante !


Ça commence pas trop mal pourtant. Je trouvais l'utilisation de vagues pour délimiter les vignettes assez incohérent au début mais à la fin y a une explication (même si ça n'est pas logique qu'on voit ça à l'écran en fait...). Disons que les auteurs présentent de bonnes idées, une métaphore pas très convaincante amis intéressante graphiquement (et permettant de faire un clin d’œil à Moebius) mais ne vont jamais au-delà. Les personnages ne sont pas développés et leurs décisions, finalement, on n'y participe jamais. Cela se fait et puis voilà. Difficile donc, de se prendre au jeu, de rentrer dans l'histoire. Le côté sexe virtuel ne débouche donc sur rien, tout comme les vidéos. Il y a un lien à la fin, mais c'est faible. Cela suffit juste à tenir le spectateur éveillé qui se demande où on va le mener. Arrivé à la fin, on est frustré parce qu'on en est au même point qu'au début.


Graphiquement, il y a de bonnes choses : un dessin sans doute fait d'après modèle tant les poses paraissent réalistes. C'et juste dommage que les auteurs étirent certains moments graphiquement : souvent trois vignettes l'une à la suite de l'autre, qui ne racontent rien si ce n'est un geste. Cela ne fonctionne pas, ce n'est pas vraiment intégré au récit. En revanche, la série de plans dans le grand huit est assez joli à suivre, même si narrativement c'est le gros bordel.


Bref, y a des idées narratives et des idées graphiques, mais le tout est mal cousu et trop peu développé pour faire une histoire. Du coup, ça va, je ne suis pas trop démotivé à l'idée de parler de l'addiction au porno dans ma BD actuelle (j'avais peur, au vu de certains thèmes similaires, que ça ne me bloque).

Fatpooper
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le 21 janv. 2016

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