Les années passent et les tomes de Blake et Mortimer s’accumulent dans la bibliothèque. Comme à l’accoutumée, l’opus 25 sort avec le Beaujolais nouveau. Les deux produits sont formatés et sans surprises. À la fin du tome précédent, nous avions abandonné Mortimer, assommé, kidnappé et inquiet pour Hong Kong, le joyau asiatique de la couronne britannique. Aidée d’une charmante et combative chinoise, Blake se lance à sa rescousse.
Le scénario abuse des coïncidences et des « morceaux » de chance, rien n’est crédible. Un voyage dans le temps est seulement suggéré. Yves Sente peinerait-il à assumer le côté fantastique ?
Peter Van Dongen et Teun Berserik nous proposent de charmants paysages exotiques – cultures en terrasse et jonques au soleil couchant. Leurs personnages sont inégaux et le duel aérien tant attendu, entre l’Aile rouge et le truc-bizarre-jaune, est, hélas, expédié en six toutes petites vignettes. Décevant.