A l'aventure, compagnons !

Kaamelott sous le format BD bonne ou mauvais idée ? De prime abord, un simple produit dérivé insipide et dispensable.

Toutefois, on a l'impression qu'Astier nourrissait une certaine ambition pour ce format. De prime abord, un simple produit dérivé insipide et dispensable. Et d'un autre côté, de faire découvrir la série aux plus jeunes, et ainsi de renouveler la génération de spectateurs.

Après avoir lu les cinq premiers tomes, cette théorie est valable pour la majorité des histoires narrées. Malgré tout seulement deux tomes ont un véritable intérêt, le Tome 2 : le siège de transport, et le Tome 5 : le lac de l'ombre.

Étant donné que l'ambition est de vouloir être accessible aux plus jeunes comme aux vieux fans poilus et constamment en appétits, le choix d'un dessin caricatural semble être le meilleur compromis. Ceci permet aux plus jeunes qui vont découvrir la série d'identifier à coup sûr les personnages. Pour les fans d'avoir une vision plus grand-guignol qu'accoutumé. Il faut tout de même admettre que les paysages sont très classiques, tout en restant agréables. Mais l'impression générale est que l'ensemble de l'aspect graphique manque considérablement d'identité, c'est souvent fade.

Côté scénario Astier à décider d'offrir une expérience très différente de la série, du moins on sent qu'il a voulu combler les limites des quatre premiers livres. Alors que dans la série la plupart des choses sont sous-entendues ou relativement floues, dans la BD, on nous livre une vision beaucoup plus concrète. On rencontre des trolls, des nains, un dragon, et autres créatures, ainsi la bd est beaucoup plus héroïque fantaisie que l'œuvre originale. C'est également pourquoi elle est susceptible de plaire aux plus jeunes, loin des enjeux politiques, critiques, et référence de la série. Dans chacun des tomes, le schéma est le suivant : une quête. L'idée est de nous faire vivre les aventures et mésaventures de nos chevaliers favoris. Étant beaucoup plus accessible que la série originale, ou du moins plus innocente que cette dernière, le choix d'utilité Perceval et Karadoc à chaque tome est une nécessité justifiée.

Pour les fans, le problème est que certains tomes sont trop plats et enfantins, voir trop éloigné de l'esprit de la série originale, pour avoir une quelconque valeur. C'est seulement quand le scénario à un lien direct avec la série que ce format prend une autre dimension, comme dans le tome 2 et 5. Dans ses deux tomes Astier répond aux mystères de certaines quêtes révélées de manière quasi-abstraite dans la série, ayant un certain potentiel créatif.

Et il faut avouer que malgré certaines faiblesses (l'aspect graphique par exemple), l'initiative est plus qu'intéressante. Le format permet de plus facilement comprendre les personnages, et également de les mettre dans des situations inédites.

Une bonne bande dessinée à faire découvrir aux plus jeunes.Une bonne bande dessinée à faire découvrir aux plus jeunes. Car jouant sur les acquis de la série, cette suite de BD sans être médiocre, reste correcte, voir moyenne, mais dispensable pour l'essentiel.