Je ne connaissais pas. J'ai pris mon billet pour le Transperceneige avec le fim de Bong Joon-ho en 2013. Quel fût ma surprise quand j'appris que c'était à l'origine une bande dessiné française datant des années 80'. Sans plus attendre je me connecte sur ouisncf et je prend mon ticket pour le premier départ direction un futur post-apocalyptique.
Après un cataclysme climatique, les derniers survivants humains ce sont enfermés dans un train gigantesque qui roule éternellement : le Transperceneige. Ce train est très hiérarchisé, avec la haute société en tête du train, les militaires au milieu et les pauvres en queue de train. Le queutard, Proloff remonte le train à la suite d'événements horribles qu'il refuse de dévoiler.
Jacques Lob, créateur et scénariste, nous met sur rail un scénario déjà vu, en 2013... Dans les années 80' je pense que le post-apo écrit et pensé de cette façon ne devait pas se voir souvent. C'était surement une petite nouveauté dans le monde de la science fiction.
Le cataclysme ne sera pas nucléaire pour une fois, il sera climatique. La bande dessiné peut donc traverser le temps très facilement et rester d'actualité. On restera assez flou sur le sujet même si on peut penser qu'il s'agit d'une boulette des humains lors d'une guerre mondiale.
Le héros Proloff est un queutard, il va remonter le train ce qui va nous permettre, nous lecteurs, de comprendre comment s'organise les survivants, leur restructuration et leur mode de survie. Cette nouvelle société est representé de manière horizontale, on est toujours habitué à voir de façon vertical : les riches en haut et les pauvres en bas. Là ça change.
On se retrouve donc dans un huis-clos assez stressant où les péripéties s'enchaînent très vite du au peu d'espace dans le train et au peu de temps que dispose les héros. Le réçit social et politique n'est pas laissé de côté, on comprend tous les tenants et aboutissants.
Sur les premières cases je suis surpris de voir que la bande dessiné est en noir et blanc. Très vite on se rend compte que les dessins de Jean-Marc Rochette n'avait pas besoin de couleur. Mieux, avec de la couleur ça aurait été moins bon. Seul le dessin en noir et blanc est capable de restituer cette ambiance unique avec autant de force. L'univers est glacial avec toutes ces étendus de blanc et la pénombre qui règne dans le train.
Quelques fois on trouvera néanmoins le trait un peu grossier et on aura du mal à reconnaitre certains personnages, surtout les militaires.
Le Transperceneige est un réçit post-apocalyptique capable de traverser le temps sans prendre une ride. L'histoire reste d'actualité, sa critique de la société aussi et les dessins sont intemporels. Je conseil fortement cette bande dessiné avant ou après le visionnage du film, à titre personnel, je préfère la bande dessiné au film de Bong Joon-ho.