Ce n'est pas à l'enfant qu'on apprend à faire la grimace

Barf, quelle fin stupide ! Déjà que les auteurs ont du mal à exploiter correctement leurs idées en un album, si en plus ils s'amusent à foutre des cliffhangers à la noix en guise de dernière page, c'est qu'ils sont vraiment perdus...


Le scénario, à nouveau, présente donc de bonnes idées mais les auteurs peinent à les exploiter correctement. Tout va trop vite, on passe même des étapes : ces blondinets introduits à la fin de l'épisode précédent, ça aurait été bien de leur consacrer un p'tit épisode, non ? Quant au truc des cairns, c'est beaucoup de mystère en plus. Sinon, le sauvetage est sympa mais blindé de facilités narratives, comme ce Dodji qui sort de nulle part pour sauver nos héros. La fin, comme dit plus haut, est vraiment très très naze : c'est pas possible d'introduire un cliffhanger aussi mal, comme un cheveu dans la soupe. Je suis déçu aussi des personnages : pourquoi ne pas garder Dodji comme un garçon fort et maladroit ? pourquoi s'excuse-t-il après avoir engueulé un de ses potes ? et pourquoi le trouillard trouve la force d'être courageux le temps que Dodji vienne le sauver ? le traitement des personnages laisse vraiment à désirer, les auteurs gagneraient beaucoup à assumer les traits de caractère de leurs personnages... puis il y a toujours ces révélations qui ne sont pas partagées : c'est la deuxième fois que le sale gosse entend un truc important et qu'il ne parvient pas à en parler aux autres : c'est agaçant.


Graphiquement, Gazzo fait des efforts pour que ses dessins soient moins statiques, moins figés et plus vivants, plus dynamiques. Ça paie même si 'peut mieux faire'. Le découpage n'est pas toujours réussi : on retrouve encore quelques répétitions de plans ainsi que quelques cadrages pas très sexy. Mais globalement, c'est quand même positif, y a de bonnes séquences, comme l'assaut du Rhinocéros. Pour ce qui est du brouillard, par contre, c'est moins réussi : faut dire que c'est difficile de faire un bon brouillard quand le dessinateur ne privilégie pas les masses de noir ou les aquarelles. Pour ce qui est des couleurs, les auteurs ont encore changé de coloristes, tant mieux, le couple précédent était moyen, celui-ci fonctionne mieux.


Bref, je suis partagé devant cet album ; il est un peu mieux que le précédent grâce à de bonnes idées, mais l'exploitation reste trop mince à mon goût et puis l'influence des séries est vraiment néfaste.

Fatpooper
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le 13 oct. 2016

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