Ce second tome poursuit l’étrange parabole imaginée par Alan Moore à partir d’une idée de Malcolm McLaren, entre conte de fées décadent et satire de la mode. Fashion Beast continue d’osciller entre la fantaisie visionnaire et la farce cruelle : un théâtre d’ombres où la beauté, la célébrité et l’illusion se confondent.
Malheureusement, cette richesse d’intentions se heurte à une narration parfois confuse. Le symbolisme du tarot, censé structurer l’ensemble, finit par alourdir le récit plus qu’il ne le sublime. Les dialogues, volontiers baroques, peinent à faire naître l’émotion derrière le vernis intellectuel, et l’on ressent un léger déséquilibre entre le propos social et la dimension onirique.
Visuellement, Facundo Percio livre un travail élégant et sensuel, mais qui manque parfois de souffle face à la densité du texte. L’ensemble reste intrigant, étrange et cohérent dans son ambition — mais moins percutant que son concept initial le laissait espérer.
Résumé : Une fable brillante mais inégale, prisonnière de ses propres symboles.
👁️ Sous les paillettes, la vanité demeure — éclatante, mais creuse.