Jugée âprement par sa communauté depuis qu'elle a eu le malheur de faire l'amour avec un homme plus jeune et "maqué", Marie décide de tout plaquer et Serge va l'aider à partir car il sait ce que c'est d'être jugé et stigmatisé. C'est la première fois que cette femme se retrouve dans une situation où elle prend son destin en main et va vivre rien que pour elle.Cette respiration soudaine lui fait du bien et la ramène à l'essentiel: occupée à gérer le magasin général de sa bourgade, Marie a pourvu les besoins des autres en oubliant les siens.
En tant que lecteur, j'avais le souhait d'un tel événement pour Marie car je la sentais dépérir depuis que Serge lui avait avoué son homosexualité et qu'il ne voulait pas avoir une relation avec elle. Quelque part, Loisel et Tripp ont rendu à leur personnage féminin principal sa liberté d'être et d'agir. En précipitant son destin, ils relancent par la même occasion leur série, lui donne un second souffle. En tant que faiseurs expérimentés de bande dessinée, ils ont aussi senti que Notre Dame des Lacs n'était plus assez vaste pour satisfaire Marie et ils lui offrent Montréal. Une ville vaste pour une femme de la campagne ou pas. Les évolutions semblent à nouveau prometteuses mais la vie de la bourgade continuera aussi sans Marie.A suivre.
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le 27 déc. 2014

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