Plus ultra ! Quoique...

Au début de l'arc "Dark Deku", l'auteur annonce que le manga entre dans sa phase finale, et qu'il veut le terminer le plus vite possible, et ça se sent. L'arc "Dark Deku" était censé être un tournant dans la série, la fesant prendre un ton plus adulte. En plus, un Izuku seul, rejetant ses alliés pour les protégé, ayant appris de ses erreurs passées, ayant failli couter deux fois la vie à Bakugo, était logique dans le développement du personnage. L'isolation de Deku a duré 3 chapitres au total, et dès que ses camarades de classes sont venus le retrouver, il les as suit (je simplifie mais on voit que ses convictions n'était pas si forte pour qu'en l'espace d'un chapitre, il accepte de rentrer à Yuei, menaçant ainsi toute les personnes présentes dans l'enceinte de l'école).

Les alters du protagoniste d'ailleurs, sont tous rushés. Je ne demandais pas de passer 5 chapitres a expliquer la découverte de chaque alter mais il me semble qu'ils sont quasiment tous arrivés d'un coup, sans réelle explication de leur fonctionnement. On a vu dans cette série que n'importe quel alter, si il est bien utilisé, peut être dévastateur, mais Deku ne les utilisent pas spécialement stratégiquement, comme il a pu le faire dans la première moitié de la série.

Le plus dérangeant est l'arc final. Franchement, ça ne me dérange pas que personne ne meurt, mais ne faites pas semblant de tuer DEUX FOIS DE SUITE Bakugo, pour le réanimer et dire que tout va bien. C'est juste lourd. De plus, cette fois-ci, le manga souffre du problème inverse. Au lieu d'aller trop vite, l'auteur décide de prendre trop son temps, voulant faire réapparaitre TOUT les personnages, héros comme vilain, qu'il a installé dans les tomes précédents, pour les faire combattre leurs démons.

Le dernier problème viens du fait que l'auteur avait installé l'un des meilleurs arcs de la série, l'arc "My Villain Academia", ou l'on suit les antagonistes pendant quelques tomes, le temps de comprendre leurs convictions et leurs relations. Cet arc montre que ces "vilains" ont été rejetés à cause d'une différence par rapport au reste de la société, et ensembles, ils décident d'accepter leur différence, et de créer un chaos, pour que la différence soit partout. La figure de proue de ce mouvement est Tomura Shigaraki, qui critique la société héroïques, car dans son enfance, pour simplifier, lors d'une crise de rage, son alter s'est activé et il a tué sa famille, avant de se retrouver a la rue, ou personne ne l'a aidé, car selon lui, les héros sont corrompus. De nombreuses autres choses montrent les problèmes apportés par les héros. Endeavor, maltraitant sa famille pour former un être capable la place de numéro 1 du classement, des élèves de lycée envoyé au front lors d'une bataille ou encore une entreprise de héros chargé de torturer les vilains pour leur soutirer des informations. En tout cas, Tomura Shigaraki symbolisait cette lutte contre un ordre établi qui avait des défauts, et en fait... non. Tout depuis le début était la faute d'All for One. En effet, le "vilain ultime" assume être la cause de tout les problèmes du monde, créant une conclusion bien moins intéressante que ce qui était escompté.

La fin aussi est problématique. Une thématique récurrente du manga est la "singularité des alters". En effet, des études diraient que les alters se complexifieraient au fil des générations, et que chaque génération est plus puissante, ce qui pourrait devenir dangereux, mais au final, le problème est entièrement éclipsé.

Le dernier point noir de cette série est la relation Izuku-Ochaco. Il aurait été bien plus intéressant de les rapprocher à la fin de l'arc Dark Deku, juste après qu'Ochaco ait défendu Izuku auprès des réfugiés de Yuei. Depuis le début, on sait que les deux personnages sont attirés l'un par l'autre, et il est donc dommage de faire commencer leurs relations à l'épilogue. L'auteur aurait pu créer un couple qui se soutient à travers l'adversité.