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Ah s'il est une créature du bestiaire mythologique nordique que Rosinski a vraiment réussi c'est bien le serpent Nidhogg. Apparu majestueusement pour la première fois dans le tome 7 (L'enfant des étoiles) de la série mère, il est réutilisé avec un rôle majeur cette fois dans le tome 17 (La gardienne des clés). On le retrouve ici dans le contexte où il avait été alors laissé : prisonnier de l'Entre-deux mondes avec Volsung de Nichor, son co-détenu, sa marionnette et son seul adversaire au jeu de dames (et aussi accessoirement ennemi de Thorgal apparu dans le tome 3) transformé en chimère par ses soins. Comme pour la série Kriss de Valnor, on sent dans la narration qu'il est temps de boucler la boucle en revenant plus ou moins à nos débuts avec le premier antagoniste de notre chère Louve. Si le tome précédent (La reine des Alfes noirs) n'était pas si palpitant, il se lisait sans déplaisir puisque le scénariste avait visiblement à coeur de proposer du contenu cohérent et des références à la pelle pour les vieux lecteurs : comment se venger des dieux ? En abattant ce qui soutient les neuf mondes, le fameux frêne Yggdrasil. Problème. Comment sectionner des racines qui repoussent plus vite qu'on ne les coupe ? Pardi, avec des haches forgées dans un metal extraterrestre, autrement dit dans le "métal qui n'existe pas". Simple mais brillante transition vers le tome 7 précité de la série mère. Dans ce dernier tome de Louve, on retrouve également le petit dieu que l'on a rencontré pour la première fois dans l'album 14 (Aaricia) et qui était déjà au coeur du tome précédent. Je dois avouer que la lecture de "Nidhogg" a d'abord été assez conforme à ce que je craignais : l'histoire est intéressante comme je l'ai dit, et offre son lot de rebondissements. Par contre le scénariste à du mal à la rendre fluide et à garder un rythme satisfaisant sur la durée. Trop de contexte à rappeler sans doute en raison de l'abondance d'anciennes réferences. A moins que ses personnages originaux manquent de personnalité (Azzalepstön) ou de charisme. Même chose sur l'intérêt de certaines scènes désamorcées à peine amenées (la princesse Yasmina qui reprend forme humaine le temps de trois pages peu utiles à l'intrigue). Arrivé pratiquement à la fin j'étais assez déçu que le serpent Nidhogg et Vigrid jusque là toujours utilisés avec parcimonie et à propos soient ici surexploités sans raisons autres que nostalgiques ou maladroites. C'était sans compter sur quelques surprises bien senties qui rattrapent donc les trois premiers quarts de l'oeuvre un peu laborieux. De là à dire que tout ce qui précède n'était là que pour cette conclusion... ça valait quand même la peine puisque ma dernière impression est du coup positive.

Créée

le 17 nov. 2017

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