Pandora Hearts
6.4
Pandora Hearts

Manga de Jun Mochizuki (2006)

le seul manga qui m'a fait rire autant qu'il m'a fait pleurer

Je vais essayer dans cette critique d'être la plus objective possible mais surtout d’expliquer en détail mon ressenti par rapport à ce manga que j'ai littéralement adoré et qui est de loin, très très loin, mon préféré. Cependant, je préviens : Cette critique va être plutôt longue. Donc euh...Vous voilà prévenu. Sachant également que je vais aussi raconter un peu ma vie hein donc voilà, bref.


Le premier tome de Pandora Hearts que j'ai lu fut un prêt de ma généreuse cousine, passionnée également de manga et d'anime en tout genre. En bref, de la japanimation en général. Je ne connaissais absolument pas le manga à part le résumé que j'avais lu vite fait sur Wikipédia, mais rien de bien concret. Néanmoins, je me suis jeté corps et âme sur cette œuvre dont je ne connaissais presque rien à part le nom de son héro : Oz.


Scénario et trame scénaristique


Étudions premièrement le scénario de l'histoire : Oz est le jeune héritier d'une puissante famille de duc : Les Vessalius. Le jour de sa cérémonie du passage à l'âge adulte, celui ci se retrouve, après toute une pléiade d'évènements, envoyé dans l'Abysse, un monde parallèle où sont normalement envoyé les pires criminels car celui ci est accusé d'avoir commis un crime. Cependant, il en ignore tout. Une fois dans l'abysse, notre cher Oz va faire la rencontre d'une jeune fille qui se révèle être une Chain (B-Rabbit) qui sont des entités originaires de l'Abysse, autrefois appartenant au monde des humains. Cette Chain se nomme Alice et celle ci passe un contrat avec Oz. Oz devient donc à ce moment là un contractant illégal. Par quelques moyens, notre héro arrive miraculeusement a s'échapper de l'Abysse avec Alice. Et c'est là que l'histoire (et les ennuis surtout) commence.


Le scénario, bien que compliqué aux premiers abords, est extrêmement recherché, très original et est superbement intéressant sachant également que l'intrigue est posée dès les premières pages : Quel est le crime d'Oz ? Qui est vraiment Alice ? Que s'est il passé il y a 100 ans lors de la tragédie de Sablier ? Une multitude de questions trottent dans la tête du lecteur et le point positif de tout ça est que Pandora Hearts n'est pas un manga qui traite de pleins de petites intrigues différentes qui ne durent que deux chapitres, non. Ici, toutes les intrigues sont liées et tout est extrêmement bien ficelé. Je me demande même encore comment cette chère Jun Mochizuki a fait pour allier avec autant de brio plusieurs mystères de l'histoire...En fait, non. Je me demande carrément comment elle a pu créer une histoire si complexe et si belle en même temps.


Mais, ce n'est pas tout ! Et attention, c'est rarissime : L'histoire évolue. Ce n'est pas comme One Piece ou Fairy Tail où un cycle sempiternellement ennuyant se répètent inlassablement avec à chaque fois un nouveau méchant et de nouveaux alliés etc...Non pas du tout.


Mais alors là, vraiment pas.


Pandora Hearts évolue énormément dans son histoire, en rajoutant des personnages et en enlevant. Cependant, tout reste parfaitement logique et c'est un des points forts du manga. De plus, rien n'est prévisible. C’est bourré de rebondissements et de retournements de situation en tout genre. On peut donc passer d'une situation joyeuse et calme à un désastre complet en moins de cinq minutes et c’est ce qui fait que la lecture est si captivante. Mais surtout, l'histoire déborde d'émotions. Tout ou du moins presque tout m'a touché dans cette œuvre et certaines morts de protagonistes (et oui, y'a des persos qui crèvent, malheureusement) m'ont littéralement fait fondre en larme. Et c'est la première fois que ça m'arrive.


Je pense notamment à Break et Elliot où j'ai pleuré tout un océan de larmes, sachant qu'ils faisaient parti de mes persos préférés. Je pense que ce sont les morts (dans une fiction, évidemment) qui ont été les plus douloureuses pour moi. Ouais, je sais, j'suis niaise hein mais bon, faut le vivre pour le comprendre.


Protagonistes et Antagonistes


Maintenant, les personnages. Ils sont tous très (très) bien développés et ce qui est intéressant et que pour une fois, ils ne sont aucunement clichés. Mais quand je dis aucunement, c'est vraiment aucunement. De plus, les personnages cachent tous quelque chose (de plus ou moins secret), que ce soit en fonction de leur passé ou même de leur présent.


J'ai pu voir sur des forums et autres sites du genre que "Oz est un personnage cliché" genre très shonénien (courageux, naïf, un peu à la Eren dans Shingeki no kyojin). Mais, vraiment pas du tout. Le personnage d'Oz est sombre, fouillé et il est très loin d'être parfait ou quelque chose du genre. Oz est un des héros de shonen les plus intéressants qu'il m'ait été donné de voir.


Ce qui est drôle est tout de même comment Jun a fait en sorte de caricaturer à mort les personnages dès le début : Alice la tsundere, Gilbert l'ami fidèle, Oz le garçon gentil et naïf et j'en passe...Alors qu'après, au fil des chapitres, leur image clichée et caricaturale est totalement brisée et la personnalité des personnages est de plus en plus fouillée et exploitée, ce qui les rend d'autant plus intéressants. Donc il ne faut vraiment pas se baser sur les premiers tomes du manga.


Les antagonistes sont également très fouillés et ne sont pas vraiment ceux que l'ont soupçonnent (ce qui crée par la suite un réel effet de surprise). De plus, ce ne sont pas juste des méchants qui sont là pour faire le mal sans raison comment on en trouve dans une bonne centaine de mangas et qui répètent avec un rire diabolique "Je vais détruire le monde mouhahaha", bref, le cliché parfaitement ridicule qu'on retrouve la quasi-totalité du temps. Mais là, non. On nous sert des antagonistes très bien développés et ayant un réel but et une une réelle histoire et pas seulement une soudaine envie de tout détruire.


Surtout que l'antagoniste principal se révèle être le personnage ou du moins un des personnages les moins soupçonnés. Jun sur ce coup, elle fait fort.


Graphismes


Les graphisme de Pandora Hearts sont vraiment vraiment sublimes. Que ce soit les reflets, les yeux, les cheveux, les palettes utilisées (même si...y'a pas de couleur hein mais bon), les détails, les tenues et j'en passe...Tout est magnifique. Et en plus de ça, notre chère Jun évolue au fil des tomes ! Et oui, prenez les dessins du premier tome et celui du tome 21 ou 22 et vous voyez tout de suite la différence : L'évolution graphique est très réussie et les dessins sont à chaque fois de plus en plus beaux. Il suffit de prendre la couverture du tome un et celle du tome vingt deux pour voir ça. De plus, le chara design est de plus en plus soigné au fil des chapitres. Non mais svp matez la beauté du dessin quoi.


Démentir certains points négatifs mal-construits


Maintenant je vais aborder un sujet qui m'a tout de même pas mal refroidi quand j'ai lu certains commentaires sur le manga : Les critiques négatives. Alors oui, chacun peut avoir son propre avis, blablabla...Et oui, je suis parfaitement d'accord, c'. Cependant, selon moi, certains points soit-disants négatifs peuvent être remis en question. Premièrement, certaines personnes disent que c'est niais à crever..... Pardon ?


Je veux bien admettre certaines choses mais...Ça, c'est clairement inconcevable. Pandora Hearts c'est très très trèèèèès loin d'être niais. Alors oui, c'est vrai, au début on est dans une ambiance enfantine au niveau des personnages et tout mais l'histoire est très loin d'être niaise. Sans que l'on tombe dans la méga-tragédie, l'histoire est d'un registre plutôt sombre. Mais pas sombre comme dans Black Butler, non. Sombre dans le sens que l'histoire et que les personnages, pour la plupart, sont malsains, dans le bon sens du terme, évidemment. Et c'est là encore que l'on retrouve un point fort du manga. De plus, Pandora Hearts traite de sujets importants, graves ou tabous (et en plus c'est bien exploité!), pas forcément original, je l'admet, mais beaucoup trop bâclé dans la plupart des mangas. Enfin bref, de toute façon rien qu'à voir la deuxième page où notre cher Oz est jugé pour un crime qui est sa propre existence...Hm, comment dire ? Disons que ça n'inspire pas vraiment à la niaiserie hein mais bon.


Et pour finir, j'ai entendu des choses genre "les dessins sont moches". Là, je veux bien concevoir que les premières planches n'étaient pas fameuses mais ça s'améliore grandement avec le temps, non mais genre vraiment énormément quoi ! Les dessins plutôt laids ne sont plu et font place désormais à des planches aux dessins sublimes. Donc, ne jugez pas sur les premiers tomes, c'est une grave erreur. Parce que excusez moi mais ça , je ne vois absolument pas en quoi c'est moche. De plus, les images en couleur sont juste sublimes.


Les (rares) points négatifs


Je vois bien que Pandora Hearts est bourré de qualités très difficilement discutables mais il y a également des points un peu plus négatifs à citer.


Déjà, je trouve que l'histoire démarre réellement un peu trop tard, sachant que les quatre premiers tomes ne sont là que pour nous imprégner un maximum dans l'histoire mais que rien de concrètement intéressant ne s'y passe. Et c'est réellement dommage ! Parce que, à cause de ça, j'ai bien failli arrêter au bout de deux tomes. Mais finalement, j'ai bien fait de continuer.


Ensuite, l'histoire. Elle a beau être incroyablement inventive et tout le blabla que j'ai dit avant, elle est compliquée, peut être même un peu trop. C'est très difficile à comprendre et il y a même un certains nombres de points qui reste flous car je n'ai pas tout compris.


Et enfin, les flash-backs. Je n'ai rien contre ça personnellement, vu qu'en plus ils sont essentiels à l'histoire mais je trouve tout de même qu'il y en a trop ou que certains ne sont pas vraiment utiles quant à l'évolution de l'intrigue dans l'histoire.


En bref...


Pandora Hearts est donc un de mes plus gros coups de cœur. Possédant une histoire fraiche, innovatrice, originale et ayant tout une pléiade de personnages intéressants, ce manga m'a énormément plu et je le met, pour l'instant, à la première place de mon classement.


Car oui, malgré son histoire sombre et incompréhensible par moment, Pandora Hearts est bien le seul manga qui m'a fait rire autant qu'il m'a fait pleurer.


Reposez en paix Xerxes Break, Oscar Vessalius et Elliot Nightray.

onaspitz
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Créée

le 27 août 2015

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