Plus j'avance dans la série et plus je me dis que finalement Cauvin destine plus Cédric à des adultes nostalgiques qu'à des enfants du présent. Pour un gosse, c'est certainement marrant de voir Cédric faire croire qu'il se rase, mais ça n'est pas aussi rigolo que les 400coups du petit spirou. Alors que pour un adulte, ce même gag est déjà plus marrant, car on se rappelle tous de notre premier rasage.
Ainsi, Cauvin accumule des gags plutôt réussis ainsi que les fous rires communicatifs de ses personnages. Cédric voit son sale caractère poussé encore plus loin (il agresse verbalement ses professeurs), pépé est plus provocateur et hilare que jamais, RObert est toujours la bonne poire et Marie-Rose est la bombasse de la famille, cellui se trémousse. Encore que j'ai été étonné de voir Chen en robe de chambre sexy, je ne m'en souvenais plus. Les relations entre personnages sont plus intéressantes, plus amusantes ; on sent que Cauvin est plus à l'aise avec ce petit monde, et il y a fort à parier que ce modèle familiale lui ait été inspiré d'une expérience personnelle.
Laudec poursuit son petit bonhomme de chemin. J'aime son trait au marqueur fin. Il est amusant de constater la différence entre la couverture et le contenu de l'album ; en effet, sur la couverture, Laudec s'essaie au coup de pinceau avec ce que cela implique de pleins et de déliés. Personnellement je préfère le trait fin continu qu'il utilise pour ses gags. Je trouve aussi qu'il est de plus en plus juste dans les expressions de ses personnages et qu'avec très peu il arrive à faire passer beaucoup.
Bref, un très bon cru comique que ce quatrième tome.