Avec ce deuxième tome, j’ai eu la sensation que la série prenait encore plus d’ampleur. Si le premier volume posait les bases d’un futur oppressant où le bonheur est devenu une norme imposée, celui-ci va plus loin en explorant les fissures de ce système. On sent davantage la tension sociale, les résistances souterraines, les doutes qui commencent à ronger ceux qui devraient pourtant se satisfaire de cette vie soi-disant parfaite.
La lecture m’a happé, parce que Van Hamme garde ce talent pour raconter des histoires très concrètes, presque banales, mais qui révèlent au détour d’un détail tout le poids d’une idéologie totalitaire. Ce n’est jamais frontal ou caricatural : c’est insidieux, glissé dans les gestes du quotidien, et c’est justement ce qui glace.
Graphiquement, Griffo continue de renforcer cette impression d’étouffement. Les visages sont marqués, les décors impeccablement froids, comme s’ils avaient été dessinés pour rappeler que l’individu est cerné de toutes parts. Et pourtant, il reste toujours un souffle d’humanité, un éclat de regard ou un geste qui fait naître l’espoir.
💬 En résumé
Un deuxième tome qui creuse les thématiques de la série avec une intensité encore plus troublante, et qui confirme S.O.S. Bonheur comme une œuvre de référence.
✨ Une lecture qui m’a autant fasciné qu’inquiété.