Ce second tome de Sacrifice confirme la volonté de Rick Remender d’inscrire son récit dans une mythologie intime, où science-fiction et culpabilité s’entremêlent. Pourtant, là où le premier volume brillait par son énergie et sa cohérence thématique, cette suite s’essouffle. L’écriture, toujours habitée par une tension morale et existentielle, peine ici à trouver un rythme : les dialogues se perdent dans des considérations abstraites, et la narration, fragmentée, peine à maintenir l’émotion.
Visuellement, Max Fiumara et André Lima Araújo livrent un travail solide, mais inégal : l’atmosphère demeure forte, presque mystique, mais l’ensemble manque de souffle et de lisibilité. Le propos, lui, conserve sa noirceur fascinante, mais tourne parfois à vide. C’est une œuvre ambitieuse, mais qui se débat dans son propre labyrinthe.
Résumé : Un tome visuellement fort, mais narrativement confus, où l’émotion se dilue dans le concept.
🩸 Une étape de transition qui questionne plus qu’elle ne captive.