Avec ce troisième tome, Van Hamme propulse la saga dans une dimension plus psychologique et oppressante. Enfermé dans un hôpital psychiatrique, XIII doit affronter la manipulation mentale, le doute, et la perte totale de repères. Le récit se resserre sur un huis clos suffocant, où la tension dramatique repose autant sur les dialogues que sur le malaise constant qui imprègne chaque page. Van Hamme joue avec le thème du contrôle et de l’illusion, poussant le lecteur à douter de tout, à l’image de son héros.
William Vance traduit cette atmosphère avec une précision glaçante : cadrages serrés, lumières blafardes, visages fermés… L’enfermement et la paranoïa deviennent presque palpables. Le dessin, d’un réalisme minutieux, amplifie la dimension quasi cinématographique du scénario. On assiste à une véritable descente dans les profondeurs de la manipulation humaine, où la quête d’identité prend un tour tragique.
Toutes les larmes de l’enfer marque un tournant : la série ne se contente plus d’être un polar d’action, elle devient un thriller mental d’une rare intensité.
Résumé : Un huis clos psychologique d’une maîtrise exceptionnelle, où la tension et le doute atteignent leur paroxysme.
🌀 Un épisode hypnotique, aussi oppressant que brillant, qui élève XIII au rang des grandes sagas modernes.