L'avis de 666Raziel

L'Empire Écarlate fait partie de mes premières lectures dans l'(ancien) univers étendu de Star Wars. Ma découverte de cette série date de 1998 alors que Dark Horse éditait chez nous ce titre en 3 volumes (repris ensuite dans le tome 1 de Delcourt).

Pris dans son contexte, ce comics avait largement de quoi fasciner. D'une part il développait un aspect très mystérieux des films originaux ; à savoir la garde rouge de Palpatine. En outre, le schéma même du récit avait quelque chose de novateur pour cet univers. Ici, point de Jedi ou de bataille spatiale ; juste une quête de vengeance dont les tenants se rapprochent plus d'un Kill Bill que de n'importe quel film Star Wars sorti à ce jour.

Et même si ce genre d'histoire n'a plus rien d'original aujourd'hui, force est d'admettre que ce tome 1 remplit honorablement son cahier des charges.
Les personnages sont, certes, devenus des archétypes mais ils n'en demeurent pas moins intéressants et bien écrits. L'intrigue en elle-même n'est guère surprenante mais elle maitrise bien son sujet malgré tout. En somme cette BD ne trahit pas la saga Star Wars dans la mesure où elle conserve ses codes du succès tout en les adaptant à un registre spécifique.

Accessoirement ce que j'apprécie aujourd'hui dans cet ouvrage, c'est le côté "discret" de l'univers partagé. Même s'il y a quelques références aux événements de L'Empire des Ténèbres, cette histoire se suffit très bien à elle-même. Elle ne cherche ni à compléter les trous d’une œuvre cinématographique, ni à renvoyer à d’autres séries. Tout ce dont vous avez besoin pour apprécier ce livre c’est d’avoir vu Le Retour du Jedi et un peu de curiosité à l'égard des fameux gardes rouges.

En définitive c'est une bonne histoire pour qui sait apprécier les choses simples. Le genre qui, sans être exceptionnel, vous fait passer un bon moment en comblant à la fois le fan de Star Wars et le lecteur de comics.

En revanche, si vous vous aventurez du côté des tomes 2 et 3, vous constaterez que mon verdict n'est pas du tout le même.
Fort heureusement, ce tome 1 peut très bien se lire comme un one-shot avec une fin ouverte.