Cela fait quelques temps que j'entends parler de ce bouquin. Souvent en mal. J'ai jamais eu envie d'aller voir, mais voilà qu'il m'est tombé entre les mains.
Déjà, au vu du titre, je m'attendais à un livre fait par une jeune femme. En fait c'est le contraire. L'histoire est très con, mais c'est drôle. D'une certaine manière, la vulgarité ambiante me rappelle Southpark (et ce n'est certainement pas la séquence du doigt d'honneur qui va me contredire). Les gags sont absurdes mais fonctionnent grâce à une surenchère du n'importe quoi. J'y vois aussi pas mal d'influence des nouvelles comédies US. Il suffit de zapper un peu sur funnyordie pour comprendre que c'est le même état d'esprit du n'importe quoi.
Graphiquement, c'est pas mal du tout. Très épuré, comme à l'époque où Reiser cartonnait. Dans le fond c'est gr^ce aux bd underground des années 70-80 que cette BD a pu naître. Le graphisme, donc, est épuré avec justesse. Le choix des couleurs, basiques, mais qui permet de jouer vec le contraste, de créer un rythme aussi de page en page. Puis il y a cette justesse dans l'expressivité des personnages avec très peu de moyen ; l'exagération des mouvements, des poses permet ainsi de mieux saisir le dessin.
Enfin il y a la typo qui fait bien rire. Qui semble rappeler aussi le contenu critique de l'album qui consiste à pointer du doigt notre société par le biais d'une grande masse de références, mais aussi par ce langage dégradé. Cette mauvaise orthographe a quelque chose de très graphique au final, qui rejoint ainsi le dessin apparemment naïf. L'apparence est d'ailleurs le point fort de l'album pusique le héros, malgré sa tunique de super héros, est un sacré loser.
Bref, "Georges Clooney : une histoire vrai" est un délire sain qu'il est bon de lire pour se détendre.