Les aventures du petit Riad et de sa famille continuent, ici nous irions encore une fois de la Syrie à la France, on voyage tout de même moins que dans le premier volume. On pourra observer comme le petit Riad les différences entre ces deux pays, qui sont parfois bien plus rapprochées que ce que l'on pourrait croire. Au départ Sattouf voulais faire deux bd, puis il est passé à 3 et maintenant à 5. On pourrait le soupçonner de tirer sur la code vue le succès que rencontre la série(1 700 000 à travers le monde), et j'avoue que par instant en lisant ce volume trois j'y ai pensé, mais en faite ce n'est pas le cas. Car il semble parfois que les choses soient anecdotiques mais en faite non elles servent l'histoire et si ce n'est pas tout de suite se sera pour quelques pages plus tard.
Comme dans les deux premiers volets tout est axé sur ses parents et ses journées à l'école, Riad rendra aussi visite à ses grands mères Syrienne et française.
C'est l'humour qui ponctue ces pages tout autant que les choses touchantes, le père de Riad fait tout ce qu'il peut pour apporter un peu de réconfort à sa femme qui a de plus en plus de mal à supporter la Syrie. Alors oui il est aussi très balourd dans ses agissements de mâle dominant et dans son obsession de devenir quelqu’un. Est-ce une volonté de la part de Riad Satouff de créer un peu plus d’empathie envers son père, car celui-ci agit souvent comme un véritable crétin qui semble d'après ses dires agacer les lecteurs.
Sattouf adore Conan le barbare(comme moi), il a d'ailleurs envisagé de l'adapter en bd chose qu'il a abandonné car les ayants droit touchent quasi l’intégralité sur une telle œuvre. Cet intérêt pour le cimmérien il le partage avec son ami Sfar qui lui s'est proposé pour réaliser le dernier épisode cinématographique des aventures de Conan. Enfin pour l'un comme l'autre il est difficile d'imaginer leurs univers avec celui de Conan. D'ailleurs quand on voit les dessins que Satouff dit avoir fait enfant, on peu tout de même se poser la question s'il n'enjolive pas les choses car il est difficile de croire qu'il puisse faire de tels dessins enfants. Il n'y a qu'a voir le dessin de Sattouf qui est bien meilleur maintenant que celui de ses débuts qui lui n'était pas vraiment terrible. Donc à 6 ans il est difficile de croire qu'il arrivait à réaliser des dessins bien proportionnés. Enfin enfant on croit toujours que l'on fait comme ce que l'on voit ce n'est qu'après que l'on réalise que c'était loin d’être parfait. Que sa famille le trouve bon c'est une autre chose et c'est une chose très plausible.
Encore une fois on passe un bon moment à lire ces pages, même si parfois il flotte une certaine mélancolie dans le livre.