Hoo celui-là aussi j'étais bien parti pour l'aimer.


Le dessin est très intéressant. Moins convaincu par sa réappropriation de Van Gogh qui donne lieux à quelques vignettes bien lourdes, mais globalement, on trouve pas mal de belles choses dans le trait, dans les noirs, dans les couleurs. Les personnages ont de bonnes gueules même quand ils deviennent des emplumés. Le découpage est également réussi, à part quelques gags en strip qui ne collent pas trop avec le reste.


L'idée de base du scénario est intéressante, mais Larcenet n'en fait pas grand chose, il se contente de dire ce qu'il a à dire (c'est-à-dire pas grand chose). Une histoire ? Une narration ? Que nenni, même pas de conflits ou si peu. Larcenet nous montre les affres de la guerre comme s'il y avait été, sauf qu'il n'y a pas été et qu'au final il ne fait jamais que redessiner d'après documents ou bien restituer quelques témoignages qu'il déforce avec son envie de nobiliser à tout bout de champ. L'idée de fin, qui est assez mal introduite, est intéressante et aurait pu constituer un point de départ, mais à nouveau Larcenet ne s'en sert pas vraiment : c'est juste de la poésie gratuite, sans fondement, sans construction, sans mise en place. On ressent aussi des influences, enfin en tous cas, moi, j'ai eu l'impression qu'il avait été fort influencé par Céline ou par des auteurs japonais (j'ai pensé à Miazaki), mais cela ne sauve pas pas vraiment le scénario.


Bref, toujours très déçu par Larcenet, mais je crois que cet album est mon préféré de l'auteur.

Fatpooper
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le 3 mai 2016

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