(Critique à ne lire que si vous avez vu le film)
Au début, j'ai cru voir un plan séquence brillant.
Mais face à un immeuble qui s'écroule, j'ai cru voir Die Hard 5.
Avec le générique, j'ai cru voir un shokushu.
Quand C apparaît, j'ai cru voir Moriarty, signe d'un personnage de confiance.
Quand Bond rencontre Q, j'ai cru voir une publicité pour une montre, puis pour une voiture.
Quand Monica Belluci est séduite en un regard, j'ai cru voir une WILF (Widow... vous connaissez la suite).
A la réunion ultra-secrète et aussi discrète qu'un sommet de Davos, j'ai cru voir Laurent Delahousse faire de l’œil à la Montagne.
Quand le grand méchant parle, j'ai cru voir le colonel Hans Landa sortir de l'ombre.
Durant la course poursuite dans Rome, j'ai cru voir de l'humour dans le rétro.
Quand James téléphone à Moneypenny en pleine course, j'ai cru voir une amende forfaitaire de 135 € et un retrait de 3 points du permis de conduire (et peut-être de tuer).
Sur les bords du Tibre, j'ai cru voir un circuit Nascar, Fast and Furious ainsi que Satanas et Diabolo.
En pleine neige, j'ai cru voir Mikael Blomkvist.
Du côté de chez Swann, j'ai cru voir un jeu d'actrice, mais c'est douteux.
Quand James prend les commandes d'un avion pour attaquer les méchants, j'ai cru voir The Expendables 2.
Quand Léa Seydoux s'écroule au lit à cause d'une cuite, j'ai cru voir une ellipse vestimentaire, où la robe blanche se transforme en nuisette sexy, ainsi qu'un brushing parfait malgré un réveil impromptu et une gueule de bois.
Dans l'Orient Express du désert, j'ai cru voir un gros bonnet, un gros brûler et un Bond baiser.
Dans le laboratoire du grand méchant, j'ai cru voir le comble de la torture : le dentiste pour oreille. J'ai aussi cru y voir la déclaration d'amour la plus rapide du cinéma et une torture qui ne tient pas ses promesses et ne sera sûrement pas remboursée par la mutuelle des fonctionnaires de sa Majesté.
Durant l'évasion, j'ai cru voir que l'artificier a appuyé sur le bouton avant que le scénario n'explique comment on fait exploser une base entière avec un coup de fusil.
Quand les hommes parlent, 007 et M, j'ai cru voir une docteur en on-ne-sait-pas-quoi, fille d'un tueur sans pitié, se transformer en potiche.
Dans les tunnels, j'ai cru voir trois panneaux « Danger explosives » et je me demande bien ce qui va se passer, parce que je suis sûr que l'artificier a été viré.
Dans les douches, j'ai cru voir que le stagiaire a encore abusé de la photocopieuse.
Dans le face à face entre James et Franz, j'ai cru voir que Martoni bluffe.
Quand C se bat avec M, j'ai cru voir C confondre le hall de l'immeuble avec les chutes du Reichenbach.
Quand James poursuit Franz, j'ai cru voir que, dans les cours de pilotage d'hélicoptère, on ne vous apprend pas à prendre de l’altitude quand on vous tire dessus.
Quand Franz dit « Finish me » à James, j'ai cru voir un fatality de Mortal Kombat, sauf que James s'est planté dans la combinaison de touches.
Mais à aucun moment, je n'ai cru voir un film de James Bond.