Monstre intraterrestre
Le principal intérêt de 10 Cloverfield Lane réside évidemment dans cette perspective d’extrapolation de l’univers du film d’origine de Matt Rieves, ayant connu son petit succès en 2008,...
le 17 mars 2016
108 j'aime
7
Un huis clos c'est pas facile à écrire, c'est même un défi, 10 Cloverfield Lane en est la preuve. II tombe dans tous les pièges tendus par ce genre. Il rame sans arrêt, se perd dans des blancs gênants qu'il tente de combler par des dialogues vraiment cons et mous du genoux, oscille entre des tons sans en maîtriser aucun et ne parvient qu'à être intéressant dans une poignée de scènes. (intro + quelques scènes de stress) au delà de celles-ci, le film patauge jusqu'à en devenir ennuyeux (désolé mais j'ai baillé à la scène où la meuf raconte sa life, je l'écoutais même plus à vrai dire). Alors de temps en temps le film nous secoue un peu avec des scènes aussi rapides qu'efficaces, et on se dit que ça y est, que ça va partir pour de bon sans s'enliser de nouveau. Mais non, le film retombe aussitôt dans ses travers.
Mais il y a un bon point mes amis !
À un moment - je ne saurais plus dire quand exactement - le film fonctionne. On est plongé dans le doute le plus complet. On ne sait plus de quoi se méfier, du séquestrateur ou de ce qu'il clame haut et fort. Et ce doute nourrit le film au moins 20 bonnes minutes et on aimerait que le métrage s'arrête là et qu'il n'aille pas se fourrer dans on ne sait quel merdier, car quoi de mieux qu'un bon mystère pour faire vibrer nos méninges ? Sauf que le film, parti comme il est parti, n'ose pas faire marche arrière et décide de briser de mystère.
Il fallait donc bien se méfier des deux : du monsieur, bêtement méchant, tristement mal joué par John Goodman, et de l’extérieur dans lequel attendent d'horribles extraterrestres que l'on se tue assez facilement du reste ; à un tel point qu'on se demande comment ils ont réussi à décimer la planète entière. Mais n'est pas Spielberg qui veut, dix ans après, La Guerre des Mondes plane toujours au dessus de ses sosies qui essaient de l'imiter sans jamais l'égaler. Le film se termine en promettant (peut-être) une suite. Ce serait sans moi.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2016
Créée
le 18 mars 2016
Critique lue 437 fois
1 j'aime
12 commentaires
D'autres avis sur 10 Cloverfield Lane
Le principal intérêt de 10 Cloverfield Lane réside évidemment dans cette perspective d’extrapolation de l’univers du film d’origine de Matt Rieves, ayant connu son petit succès en 2008,...
le 17 mars 2016
108 j'aime
7
Inutile de tourner autour du pot pour vous dire que ce 10 Cloverfield Lane laisse, après la séance, un sentiment mitigé. Je ne regrette pourtant pas mon argent. Mais le film est symptomatique d'une...
le 16 mars 2016
98 j'aime
12
(Regorge de spoils) Howard est un mec prévoyant. Genre Curtis, voyez, le gars de Take Shelter : on sait jamais, des fois que, un appart en sous-sol, ça peut aider. Provisions, filtration de l’air,...
le 8 juin 2016
73 j'aime
18
Du même critique
Crache sur les religieux, crache sur les vieux, crache sur les provinciaux, crache sur Arte, crache sur le service public, crache sur la politique, crache sur la mode, crache sur les geeks, crache...
Par
le 10 nov. 2014
123 j'aime
24
Prix de l’Académie Française quoi ! Les mecs vous êtes trop vieux, faut arrêter. Ce prix c’est pas rien, ça veut dire : « on veut que ce soit cette littérature qui fasse école », c’est le prestige...
Par
le 19 août 2016
122 j'aime
29
On ne peut forcer personne à aimer une oeuvre. C'est inutile et agaçant, et puis chacun sait qu'en vérité nos coups de cœur tiennent plus souvent de la surprise que d'une écoute forcée et assidue...
Par
le 24 juil. 2014
90 j'aime
14