J'avais déjà vu ce film il y a très longtemps (treize ans ans en fait...) et le souvenir que j'en avais était encore très prégnant et je sais pourquoi. Je crois que de toutes les créatures fantastiques qui existent, les zombies sont celles qui me terrifient le plus.
Autant j'ai trouvé *Je suis une légende *de Francis Lawrence complètement éculé et facile, autant ce film de Danny Boyle m'a fait réfléchir, peut-être pour de mauvaises raisons, mais il me parait important que j'expose ici pourquoi j'ai apprécié ce film qui utilise pourtant, lui aussi, des ficelles visibles (bien qu'on ne soit pas chez Ed Wood non plus).


Se réveiller nu comme un ver, dans un hôpital vide, voilà une entrée en matière assez brutale. J'excepte le prologue complètement anecdotique à mon sens et bien qu'il donne un semblant d'explication à l'état des futurs zombies, ne me paraissait pas non plus indispensable.
Au sein d'un Londres habituellement grouillant et vivant, Jim erre dans les rues et longe la Tamise jusqu'à se recueillir dans une église déserte elle aussi. Déserte? Pas réellement...
C'est là que la rencontre avec les '"contaminés" se fait.


28 jours plus tard parle de sujets qui n'ont jamais été autant d'actualité qu'aujourd'hui :



  • le survivalisme : comment survivre dans un endroit pourtant civilisé mais déserté par l'humanité? Comment faire loin des conforts quotidiens? sans eau, sans électricité et sans essence? Comment se débrouiller pour manger quand les produits frais des supermarchés s'avèrent moisis ou périmés?
    On ne compte plus les oeuvres des artistes qui abordent ces sujets là sous des angles différents.
    Ce qui était initialement établi s'effondre pour faire place à un mode de fonctionnement à la limite du tribal où les personnages sont sur la défensive, contraints à une méfiance constante pour sauver leur propre existence.


  • les manipulations bactériologiques/ de souches de virus : que penser des souches de virus éradiqués (comme la variole, ce qui fit débat en 2011 voir ici conservés dans des laboratoires à des fins "d'études scientifiques"? Un esprit mal tourné pourrait se glisser dans le cerveau des laborantins et les transformer en serial medical killer. Rien n'est plus simple que la guerre bactériologiques ou la propagation de pandémie pour neutraliser, ou disséminer une population. Cet aspect-là est à peine soulevé par l'un des personnages à la fin du film mais l'est suffisamment pour amener le spectateur à se poser des questions.


  • la violence lors des situations de crises. Les hommes, à la fin du film, perdent complètement la tête, et malgré la subtilité des allusions, nous comprenons bien le sort réservé aux deux femmes de l'histoire, l'une d'entre elles n'étant qu'une adolescente, cet implicite de viol n'en est que plus cruel. Et pourtant, n'est-ce qu'une simple caricature abusive du comportement animalo-stupide de militaires en manque ? Je n'en suis pas si sûre, à la lecture des récits de guerres actuelles ou passé, l'on sait combien certains se transforment en brutes, incapables de contrôler des pulsions primaires.



Je ne saurais pas juger si cinématographiquement, c'est un BON ou MAUVAIS film, je ne suis pas une adepte de l'hémoglobine au litre : un bras coupé par ci, des gerbes de sang par là.... bon, c'est dégueu, il faut être honnête, mais fallait bien ça pour classer le film dans la catégorie "Zombie-show".


EDIT : j'ai outrepassé volontairement un déroulé critique sur le placement de produit.... On est en Angleterre : on boit PEPSI les gars!

LHerbier-Cleste
7
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le 4 janv. 2017

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