J'ai vu ce film il y a longtemps, et je n'en avais pas un super souvenir. J'en ai quand même entendu de bonnes critiques, souvent cité comme l'un des plus grands classiques de films de zombies, alors je me suis dit que ça ferait du bien de le revoir avec beaucoup de recul.
Et je pense que je sais ce qui m'a déplût : c'est l'ambiance. Il y a une sorte de réalisme du ressenti temporel : la plupart des scènes sont très lentes, et le montage supercut n'est réservé qu'à des courtes scènes d'actions presque épileptiques. Ces scènes sont d'autant plus riches en sensations fortes qu'elles représentent une courte partie du film ! C'est un choix de Danny Boyle, qui se respecte, car après tout ça fonctionne à merveille.
Le côté réaliste ressort aussi dans le scénario. Pour commencer, l'explication de la propagation de la maladie est crédible, et la fin est particulièrement agréable, car sans être "tout finit bien dans le meilleur des mondes", elle nous satisfait et ne dit rien sur l'avenir les personnages.
Émotionnellement, 28 jours plus tard est très riche. D'autant plus que les protagonistes sont tous très bien écrits, animés de bonnes intentions, avec toutefois un instinct de survie presque animal qui ressort par moment.
J'ai finalement peu de reproches à faire à ce film, qui m'a maintenu en haleine, tout en m'ayant touché. La BO est également superbe, il y a seulement une seule chose avec laquelle j'ai un peu de mal, c'est l'intelligence des contaminés. Pour comparer avec une autre référence, plus récente, en la matière, les zombies de The Walking Dead étaient complètements badabeus, et j'aimais beaucoup cette vision du zombie qui n'agit même plus selon ses sens, mais juste par instinct on ne peut plus primitif.
The Walking Dead s'est d'ailleurs très probablement inspiré du film de Danny Boyle, ne serait-ce que pour la scène dans l'hôpital, ou encore le primitivisme de l'Homme qui se ressurgit durant un pareil temps de crise. 28 jours plus tard se veut donc être un film influent, en plus d'être une réussite en soi.