28 Jours plus tard est un film de zombie et c'est fort dommage. Car en réalité c'est une très bonne interprétation de ce que l'humain deviendrait si l'humanité arrivait à une quasi-extinction. Mais le côté zombie lui oblige quelques scènes d'action/gore assez mal maîtrisées et peu intéressantes.
Ce qui est intéressant ici, c'est la vie après l'apocalypse. Danny Boyle nous montre ce que dont nous serions capable pour survivre à tout prix. Des sentiments qui s'effacent pour laisser place à un pragmatisme froid, le bon père de famille, bon vieil Irlandais bourru mais gentil qui endosse un costume anti-émeute et devient un véritable guerrier ou le gamin ordinaire, un peu sympa, un peu idiot, un peu énervant parfois, prêt à devenir un tueur froid et sanguinaire lorsque tout espoir est perdu.
C'est surtout cela que j'ai tiré du film. En fait c'est également ce qu'ont explorés - maladroitement - les films de Romero, Mais, dans ces derniers, on ressent beaucoup de cynisme dans le traitement des personnages. Ici, je ne sais pas si c'est le côté British (aaah cet accent !) ou l'authenticité des personnages qui rend l'analyse intéressante mais en tout cas ça marche.
Oh et puis ces scènes contemplatives de Londres, de la banlieue de Manchester avec une bande son qui illustre parfaitement les images. Cette lenteur presque poétique donne un tel contraste avec les scènes d'action ainsi que la folie furieuse du dernier chapitre (hommage à Apocalypse Now ?(militaires, folies, carnages, double parenthèse, tout ça)), ça marche vraiment bien.
**Moment Spoiler**
La scène finale me fait vraiment l'effet d'avoir été rajoutée par après. Comme pour beaucoup de films qui finissent en happy end, je trouve qu'elle est de trop.
Lorsque les personnages s'enfuient en défonçant la grille du manoir et que l'image freeze sur leurs visages, LÀ, c'était le moment de balancer le générique. Rythmiquement, ça aurait été parfait et aurait renforcé cet impact "Pfiouuuuuuuu" que peut déclencher certains génériques bien placés.
La suite ne sert absolument à rien si ce n'est rassurer le spectateur sur le sort final des héros. Et ça j'aime pas, j'ai trop l'impression d'être pris pour une princesse Disney.