Les producteurs du film ont décidé de l'intituler "47 ronin", en référence à un récit mythique du Japon médiéval dont les échos subsistent à l'ère contemporaine.
D'aucuns diront que cette histoire n'est pas fidèle pour deux ryos à l'original. Mais à part les férus de l'Empire du soleil levant, qui connaît l'histoire réelle des 47 ronin ? Bien peu de personnes je gage. Je fais partie de la majorité ignorante de la teneur exacte de ce récit aussi ai-je pu apprécier à sa juste mesure ce film d'action et de magie.

D'entrée les visuels soignés frappent le spectateur : décors et bâtiments magnifiques (quoique souvent numériques) empreints de magie, vêtements et équipements extrêmement travaillées, acteurs asiatiques très crédibles... Le tout exhale une impression de bon goût. On ne se moque pas du spectateur à ce niveau-là.

Les combats sont corrects et, en dépit de certains détails peu crédibles (les lames qui se heurtent à la façon européenne), se laissent regarder. On n'est pas dans la virtuosité mais les amateurs apprécieront.

Je nourrissais, suite à la bande annonce, une certaine crainte vis-à-vis des effets spéciaux concernant les créatures. Ils s'avèrent à mon goût de bon aloi, mariant avec bonheur le réalisme, la fluidité et la magie. La sorcière aux yeux vairons drapée dans ses verts plis se révèle tout à fait singulière, perfide à souhait. Je n'en dirais pas autant de la créature du début, un peu plus brouillonne.

Reste le scénario. Il est de facture classique, ne proposant aucune surprise de taille et suivant un schéma relativement prévisible. Le spectateur pourra quand même suivre sans ennui les pérégrinations de notre sang-mêlé et de ses compagnons. Certains passages demeurent obscurs (la scène du piège dans les flammes), le spectateur pouvant se demander comment le héros s'en sort. Cela ne gâche pas non plus le plaisir proposé par le film.
Le fin est fidèle à l'esprit oriental, ce qui demeure fort appréciable. Un happy end sirupeux eût gâché la chose.

Au final, ce film offre un agréable divertissement à connotation médiévo-japonaise. Il me semble regrettable qu'une mauvaise presse lui réserve un triste sort alors qu'on aurait pu avoir bien pire. Je peux concevoir la déception de certains (les japonais en particulier) alors que nous avions matière à chef-d'oeuvre.
Ce n'est pas le cas mais le résultat ne me semble pas un sombre maléfice non plus.

Il faut sang-froid conserver et se garder d'avec les loups trop hurler (surtout ceux aux yeux vairons).
Apostille
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le 4 avr. 2014

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