50/50 c’est l’histoire d’Adam, jeune homme de 27 ans à qui on diagnostique un une forme rare de cancer qui lui laisse 50% de "chance" de s’en sortir. Alors qu’il ne fume pas, ne boit pas et recycle. Bref, tout fout l’camp.
Le sujet est traité sans pathos, avec subtilité et humour. Et réalisme, ce qui est d’autant plus facile à croire que le scénariste Will Reiser nous fait part ici de sa propre expérience.
50/50 : 50% de comédie, 50% de drame et un Joseph Gordon-Levitt à 100% de sa forme.
Car oui, Joseph Gordon-Levitt est impeccable et même bien plus que ça. Une fragilité et une "classe au quotidien". Bref, il porte le film. Seth Rogen est également très bon, tout en faisant du Seth Rogen (Le gars balourd, grossier mais attachant.) La psy, les deux autres patients cancéreux, même le père "absent" forment une galerie de personnages tout aussi sympathiques.
La petite amie qui tique en apprenant l’apparition du cancer, (Mais bon, quand même quitter un cancéreux, ça s’fait pas !) et qui essaie vainement de gérer le tout. (Bryce Dallas Howard, qui après La couleur des sentiments semble aimer les personnages tête-à-claques-voire-plus.)
La psy de 24 ans qui est au fond trop jeune dans le métier pour gérer un patient également trop jeune pour avoir un cancer.
La mère qui doit jongler entre son mari atteint de "de l’affection du sieur Alzheimer" (© Manu Larcenet) et son fils nouvellement cancéreux.
Le meilleur ami un brin bourrin, grossier et obsédé par la gente féminine mais toujours là pour son côpain.
Plus qu’une histoire basée sur un scénario, c’est une histoire basée sur des personnages. (Je ne sais pas si c’est bien clair tout ça…) Le thème n’est pas nouveau, mais le traitement tranquillement efficace (Le retour de la force tranquille.) laisse la place pour l’expression de tous ces acteurs. (Ai-je parlé du talent de Joseph Gordon-Levitt ?)
Bref, un film très agréable qui ne mérite sûrement pas toute cette discrétion.