Je relève les qualités visuelles de ce film, Jan Kounen étant l'un des réalisateur les plus extrêmes du cinéma français, mais j'ai eu du mal à totalement apprécier ce film. En fait, bien que celui ci soit extrêmement intéressant en terme de réalisation et d'esthétique, j'ai eu l'impression que le sujet était traité de manière bien trop superficielle pour un long-métrage. A vrai dire, pour ce que le film raconte, 45 minutes auraient suffit. Seulement, ces 45 "bonnes" minutes sont éparpillées sur toute la durée du film, le rendant très inégal. Certaines séquences sont vraiment très bonnes (le tournage de la pub, le pétage de plomb de Octave, le toit de l'immeuble sous la pluie, et la séquence de l'île déserte) mais d'autres sont vraiment beaucoup trop tirées en longueur et ne font que tourner autour du pot. En gros, le sujet du film c'est : " les publicitaires sont méchants et ne pensent qu'au fric, la pub vous rend abrutis ", merci mais on avait compris depuis un moment.
De fait, le principal reproche que je fais au film (peut-être au livre aussi d'ailleurs) c'est d'enfoncer des portes ouvertes et de se contenter que d'un survol de son sujet au profit d'expérimentations visuelles et sonores.
Une oeuvre intéressante donc esthétiquement mais assez vaine dans sa critique. Jean Dujardin porte le le film mais cela ne suffit pas à le propulser au rang des films majeurs, à mon sens.
A voir néanmoins pour l'intérêt cinématographique.