Ce serait trop long de dire en quoi Dennis Peck est un mauvais flic. Ce serait plus facile de pointer ses bonnes actions. Et là, j'ai beau chercher...Je ne trouve pas. C'est un criminel. Il n'a rien à faire dans la police. Et je m'étonne qu'on ne lui ait pas mis le grappin dessus. Qu'il faille attendre à la place de sa hiérarchie qu'un jeune loup mette le pied dans la fourmilière pour que son bel édifice s'écroule. Un jeune loup qui risquera à peu près tout pour le coincer : son ménage, sa santé physique, mentale, sa collègue.
Dans le temps, on savait faire des polars vénéneux comme celui-ci : Basic Instinct, Jennifer 8, Cop, tous les thrillers érotiques à la mode à l'époque. Ça ne privilégiait pas l'action, les courses-poursuites ou les fusillades mais patiemment la mise en place d'une atmosphère.
Pour Affaires privées, c'est un suspens montant doucement. On ne sait pas qui va vivre et qui va mourir. L'enquête est précise, minutieuse, rigoureuse. Ce sont des heures d'interrogatoire, des dossiers à éplucher toute la nuit, des filatures. Ce n'est pas très spectaculaire mais passionnant. Andy Garcia excellait dans ce genre de rôle bouillant, d'apparence tranquille mais capable de péter les plombs à n'importe quel moment. Et quand je regarde sa filmographie à la fin des années 80, début des années 90, c'était assez impressionnant.