Alors… ça s’est passé comment ?

C’est loin d’être exceptionnel et meilleur que le dessin animé de Walt Disney, mais ce n’est pas non plus mauvais. Alors que le film Dumbo de Tim Burton était plus plaisant à aller voir au cinéma, puisque Tim Burton a complétement modifié le dessin animé, le film Aladdin de Guy Ritchie est limite satisfaisant. Entre le dessin animé Aladdin de 1992 et le Disney Live d’aujourd’hui, la nuit d’Arabie a quelque peu disparu.

Il faut bien le reconnaitre que les films Disney Live ne sont pas aussi génial que les classiques originaux de Walt Disney. Ce n’est déjà pas facile de réaliser des films Disney Live surtout quand il s’agit de films avec des animaux sur grand écran alors mettre des personnages et des animaux – Le Livre de la Jungle de Jon Favreau – il faut avoir un budget pour la production et la réalisation. Ensuite il faut que cette histoire puisse se faire de l’argent facile mais en même temps il faut apporter des changements dans cette histoire et que le spectateur soit satisfait pendant la durée du film. Aladdin est loin d’être le pire Disney Live porté sur grand écran, en ce qui me concerne. Evidemment, je suis assez déçu de ce que Guy Ritchie et John August ont fait au scénario.

Le film commence par la fin et ça on ne le comprend que si on sait à quoi ressemble le Génie quand il n’est pas bleu. Alors que le colporteur dans le dessin animé, on ignore de qui il s’agit sur le début. Du coup, dans un certain sens, on perd la magie du dessin animé. En plus d’apporter des améliorations au scénario original, ils changent complétement les personnages : Aladdin, Jasmine, le Génie, Jafar et le Sultan ne ressemblent en rien aux personnages du dessin animé. Qui plus est, on a perdu un personnage du dessin animé : Iago. Ce perroquet soi-disant méchant prononce une phrase ou deux mais ne parle pas comme celui du dessin animé qui me faisait bien rire. Pour revenir sur les personnages du film : Aladdin est un voleur qui fait très Assassin’s Creed dans les rues d’Agrabah (et je crois que je ne suis pas le seul à l’avoir remarqué). Jasmine est une princesse parlante et intelligente. Le Génie est plus musclé que magistral. Jafar n’a rien du méchant fou avec un rire diabolique (et une barbe qui fait tache). Quant au Sultan, il est difficile de trouver un acteur petit et gros pour remplacer celui de Disney. En plus de ces personnages, on découvre que Jasmine n’est pas seul dans ce palais. Elle a plein de personnel à son service, dont sa domestique Dalia. Contrairement au dessin animé, où il y avait plein de clin d’œil aux autres films des studios Disney, dans ce film nous avons une référence au rembobinage, un message sportif et une publicité pour Disneyland. Dernier point sur ce film, la caverne aux merveilles apparait d’un claquement de doigt. Il n’y a pas de magie dans le fait qu’il y est une caverne au beau milieu de nulle part dans le désert.

Par rapport aux effets visuels et aux effets spéciaux du film, la ville d’Agrabah est moins impressionnante sur certains plans de la caméra. Les couleurs dans les vêtements piquent plus les yeux et les costumes des personnages sont assez décevants surtout les robes de la princesse Jasmine et le tenue noire de Jafar. Jafar se transformant en génie, je m’attendais plus à un génie rouge comme dans le dessin animé, mais ce n’est pas le cas. Le tapis volant n’est pas mauvais. Quant aux animaux, c’est limite décevant (surtout le perroquet).

Dans le casting, je suis plus que déçu des acteurs Mena Massoud (Aladdin) et Marwan Kenzari (Jafar) qui n’ont tous les deux aucuns charisme l’un voleur diamant d’innocence et l’autre juste méchant. Will Smith fait de son mieux pour rendre honneur à la mémoire de Robin Williams dans la peau du Génie. Ce film s’adapte pour lui et il est loin d’être mauvais. Naomi Scott qui joue Jasmine est celle qui vole un peu la vedette à Aladdin. Cette actrice a son mot à dire même si la chanson Parler n’est pas extraordinaire, mais elle a de la voie. Et pour finir Navid Negahban dans le rôle du Sultan est juste quelconque. Sur la durée du film, on ne peut pas dire que ce soit le personnage qui retienne notre attention.

Je termine sur les chansons de ce film. Une fois de plus Alan Menken change les paroles des chansons comme dans La Belle et la Bête de Bill Condon, et pour moi ça casse les chansons que j’ai écoutées longtemps durant mon enfance. Entre Anthony Kavanagh et Richard Darbois dans la VF du Génie, c’est clair que je préfère de loin Richard Darbois. C’est comme Féodor Atkine, une voie française très connu, qui manque cruellement à Jafar.

Conclusion, ce film Disney Live à son lot d’inconvénient par rapport au dessin animé de 92. C’est loin d’être un rêve bleu, mais plutôt un rêve qu’on aura peut-être du mal à s’en souvenir. Ce film reste un divertissement à regarder en famille, mais pour ceux qui sont comme moi est qui pense que les films Disney Live ne remplaceront jamais les dessins animés originaux, il vaut mieux revoir ces classiques.

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