David O'Russell aime bien les pauvres types. Clooney et Marky Mark dans les Rois du désert, Wahlberg encore et Bale dans Fighter, Lawrence et Cooper dans Happiness Therapy et là Bale, Cooper, Lawrence, Renner et Adams dans American Bluff. Le problème (outre que le fait qu'il y en a marre de cette mode) c'est qu'il ne sait pas les filmer et qu'il se contente de les regarder se complaire et s'exciter dans leur quotidien pathétique et hystérique. Sur les cent trente huit minutes que dure le film, on en compte facilement cent pendant lesquelles il ne se passe rien : machin et ses chats, Lawrence et sa pyromanie, disputes entre Lawrence et Bale, disputes entre Adams et Bale, disputes entre Adams et Lawrence, flirt entre Cooper et Adams... On s'en branle quoi. Files moi de l'arnaque! Essaies pas de me baiser la gueule David. Autant de scènes inutiles (elles n'approfondissent même pas les personnages) plombent le film et l'histoire en pâti forcément. L'histoire justement parlons-en : qu'est-ce que c'est que cette arnaque de merde? J'ai poireauté deux heures et trente minutes pour voire cet abruti de Cooper permanenté ouvrir une mauvaise porte (j'exagère mais ça reste quand même qu'une vulgaire usurpation d'identité hein...). Finalement si les acteurs, les costumiers, les maquilleurs et les coiffeurs ont l'air de s'éclater, moi je me suis terriblement ennuyé.