Hystérie ronflante

Ayant apprécié Proxima d'Alice Winocour, et comme France TV permet de voir des premiers films de réalisateurs gratuitement en ce moment, j'ai tenté Augustine.

Et ce n'est pas génial. Les bons points quand même car je n'ai pas envie d'entasser le film non plus : le sujet du film, la direction d'acteurs (même si je n'apprécie pas vraiment Lindon, c'est juste physique), la lumière et les décors. Je n'ai même pas de quoi développer particulièrement, ces points me plaisent dans le film.

Hélas, pour le reste, je trouve que le film galère. Augustine n'est qu'un prétexte, ce n'est pas son histoire qu'on suit dans le film. On ne suit pas vraiment d'histoire tout court en fait... Augustine est l'élément perturbateur, le détail de l'histoire qui va permettre à Charcot de la rencontrer alors qu'il étudie l'hystérie, et de se lier à elle d'une manière ou d'une autre. Mais elle ne prend pas vraiment de décision, elle subit les péripéties ou en profite, mais ce sera tout, elle est passive dans ce qu'on nous montre. Si elle est une bête de foire, c'est bien moins poussé que dans Vénus noire de Kechiche par exemple. On dit souvent que les réalisateurs mettent tout ce qu'ils ont dans leur premier film, et moi j'ai l'impression que Winocour en avait largement sous le capot après avoir réalisé Augustine. Rien que Proxima me parle plus par exemple. Là elle tente des choses, le sujet est audacieux mais la manière de le traiter ne l'est pas tellement.