Good game, and good bye

Avengers : Endgame est le film de tous les records. Record au box-office, tant le film surpasse ses prédécesseurs déjà bien plébiscités par le public (1,2 milliard de recettes en seulement 5 jours). Mais aussi record en durée : trois heures ont été nécessaires aux réalisateurs pour clore cette saga foisonnante, là où les précédents films Marvel font entre 2 h 20 et 2 h 35.

Avengers : Endgame réussit un pari audacieux au démarrage. Celui de surprendre son spectateur : le Waterloo dépeint dans Infinty War trouve une conclusion dans les premières minutes du long-métrage des frères Russo. Une ellipse temporelle plus tard, le public est pris à contre-pied. Les temps changent, les protagonistes aussi. Passée cette introduction, Avengers : Endgame use d’un artifice scénaristique pour être à la fois une conclusion à l’intrigue fleuve des Avengers et un ‘hommage’ aux meilleurs moments des épisodes précédents. Il est facile, est amené avec un manque criant de subtilité et semble se justifier par les protagonistes eux-mêmes qui énumèrent le nombre de fois qu’ils l’ont vu au cinéma. Pour autant, cela permet au ‘fan service’ de fonctionner à plein (gare à la boulimie pour les moins adeptes du genre !).

Film somme par excellence, version XXXL du premier Avengers, Endgame multiplie en effet les références aux précédents films par la présence de personnages secondaires. Que les caméos de luxe sont nombreux ! Bien sûr, côté casting, Robert Downey Jr. et Chris Evans continuent de voler la vedette aux autres, leurs personnages d’Iron Man et de Captain America continuant d’évoluer.
Si le contre-pied de départ prend vite une tournure plus convenue au fur et à mesure de ces trois heures -- se terminant par un bouquet final explosif d’effets spéciaux et une guerre totale, jouissive à souhait -- Endgame réussit malgré tout à sortir son lot de surprises qui laisseront coi les plus grands fans. Cela dit, Endgame est une conclusion à l’image de ce qu’est la saga Marvel : un divertissement spectaculaire et un cinéma imparfait mais qui emporte.