Hockney sur glace
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Thriller érotique phare des années 90 qui en engendra bien d'autres, certains sous la plume du même Joe Eszterhas, BASIC INSTINCT du génial Paul Verhoeven demeure toujours aussi éclatant 30 ans après sa sortie en salle. Grâce à sa mise en scène et ses scènes sexuellement crues (pour du cinéma commercial, j'entends), sa musique, envoûtante, composée par Jerry Goldsmith, et sa sublime photographie signée Jan De Bont. Mais aussi à la liaison qu'entretient le couple principal, la romancière Catherine Tramell et l'inspecteur Nick Curran. Une liaison qui leur permet de tester leur goût du risque, se jaugeant, se frôlant, se poursuivant, s’embrassant, pour ensuite rejouer par deux fois la scène séminale du film sans jamais que ces répliques atteignent l’orgasme sanglant du coït matriciel. BASIC INSTINCT se charge ainsi de psychologie et de symbolique sans pour autant en chausser les gros sabots. « Ça coule de source » pour reprendre Catherine Tramell.
BASIC INSTINCT est un film féministe, un vrai, dans lequel la femme tient les reines de l’intrigue, usant de son talent de séduction pour manipuler les hommes, plus précisément un homme, l’inspecteur Curran, qui subit tout, ne maîtrise rien, ni les femmes avec lesquels ils partagent son lit, ni ses émotions, encore moins sa consommation d’alcool. Mais un film féministe que Hollywood refuserait catégoriquement de produire aujourd'hui. Parce que aujourd'hui, pour Hollywood, un film féministe, c'est un film avec des femmes en treillis ou en armure, uniquement.
Enfin, comment ne pas évoquer Sharon Stone. Une déesse. En l'espace de deux heures, elle fait de son personnage, une créature mythologique. Elle a rejoint le Mont Olympe du septième art.
BASIC INSTINCT n'est pas le Verhoeven que je préfère. Mais c'est un très bon cru malgré tout.
Créée
le 26 juin 2021
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