Deux ans après, Schumacher poursuit son entreprise de démolition avec Batman et Robin, qui aurait pu devenir le testament du justicier masqué. Passons sur l'histoire abracadabrantesque, mais tout dans ce film est une faute de goût, à commencer par un Clooney si abominablement mauvais qu'il a lui même promis, plusieurs années plus tard, de rembourser personnellement les malheureux pouvant prouver leur présence sur les lieux du crime.
Un geste que Schwarzenegger, qui détruit l'image de marque de Mister Freeze aurait pu avoir lui aussi. Pour le reste, tout est à jeter. Les dialogues sont d'une pauvreté qui donnerait des cauchemars à une professeur de français de sixième dans un collège d’illettrés. L'avalanche de couleurs, d'un mauvais goût total, promettrait de faire vomir un spécialiste d'autopsie venu des experts, et aurait dû conduire le directeur de photo au suicide, ou à l'arrachement de ses globes oculaires.
Mais le responsable de ce viol pur et simple de la licence Batman continue à vivre impunément, à faire des films, ce qui en soi est suffisant pour faire douter tout cinéphile de la moindre notion de justice. Schumacher a fait du super-héros une semie icone gay qui se ferait descendre de son char par n'importe quelle personne ayant un minimum de goût. S'attarder plus sur un tel nanar relèverait de la perte de temps, Dieu merci la chauve souris, tel le phénix, se relèvera de ses cendres... Mais il lui faudra du temps pour panser ses plaies...