Second épisode de la série. Youpie.


Cela commence bien. Enfin, c'est très con en même temps, l'idée de porter un masque de Bond, ça casse l'univers du film, parce qu'on sait que cette idée est plus destinée à tromper le spectateur qu'à parfaire l'entraînement du Russe... mais bon ça fonctionne tout de même. Puis, même si ça commence déjà à traîner, on se plaît à découvrir les enjeux et puis surtout à retrouver Bond, toujours aussi dragueur. Mais au bout d'un moment, à force de voir les personnages parler pour ne pas dire grand chose, à force de voir une absence d'évolution des personnages, à force de voir des scènes qui auraient dû être ellipsées afin de casser un peu la linéarité et la prévisibilité du scénario, on finit par se lasser. Et il faut attendre les règlements de compte de la fin, avec une sensation de déjà-vu Hitchcockien, pour que l'enthousiasme reprenne un peu. C'est dommage. Parce que pour le coup, je résume le film par le début et la fin, et entre les deux... y a rien ! À part quelques jolies pouliches, dont une qui danse très bien du ventre.


La mise en scène est tantôt inspirée (le début étant le plus réussi, quoique on se perd un peu géographiquement parlant à cause du découpage quelque peu maladroit), tantôt paresseuse (des longs dialogues qui font penser à du théâtre filmé ; le seul avantage au médium cinématographique est qu'on peut voir le jeu de sourcil sexy de Connery de plus près). Les acteurs sont tous un petit peu à côté de la plaque je trouve, mais ça donne un certain charme au film : par exemple, on a le Russe qui se concentre pour faire bien les choses mais qui en oublie toute la souplesse nécessaire pour exprimer facialement un sentiment et qui se situe à l'opposé de Connery qui se permet déjà de cabotiner pire qu'un chiot. Niveau musique, on y va à fond, le réalisateur a bien compris quand lancer le thème principal pour que ça fasse son effet. Pour le reste, rien de mémorable, mais ça passe.


Bref, ce second volet est un peu mieux que le premier, mais c'est quand même un peu chiant à regarder. Le pire, c'est que c'est même pas un film d'espionnage, les gens parlent plus pour ne rien dire.


PS : c'est bizarre, mais pour l'instant, je crois que mes séquences préférées, ce sont les génériques... je ne me rappelais pas qu'il y avait un tel effort esthétique là-dedans, du coup, je me demande si la production va continuer dans ce sens.

Fatpooper
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le 27 avr. 2016

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Fatpooper

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