On passe 1 heure 43 en compagnie de Tony (François Civil), lui-même chevauchant une moto le plus clair du temps. C'est un as de ce sport, mi tête brûlée mi (faussement) naïf et dont l'ambition, sur le point de se réaliser, est d'intégrer une équipe professionnelle. Malheureusement, son ex (dont il a un fils de 7-8 ans et à laquelle il est encore attaché) se compromet gravement avec un réseau de manouches "dealant" de la drogue. Pour la sortir de là et rembourser aux gitans la "marchandise" qu'elle s'est faite voler, Tony accepte de devenir leur convoyeur motorisé pendant juste deux mois . Mais les choses vont se compliquer...
Premier rôle principal pour François Civil qui ne s'en tire pas trop mal. Il a une belle tronche (fraîche, aiguë) et bouge bien, rappelant un peu en ça Jean-Paul Belmondo jeune (ai-je trouvé). Les séquences moto sont habilement filmées. Le montage est nerveux, la bande-son adéquate. L'intrigue, sans avoir rien de machiavélique, tient à peu près la route. Tony est classiquement happé par l'engrenage de l'organisation pour laquelle il a accepté de "travailler en CDD", mais il essaie de garder la tête froide et compte sur sa bonne étoile (et son astucieuse détermination) pour zigzaguer entre les obstacles et s'en tirer sans trop de casse.
L'histoire a du rythme, s'emballe aux 2/3 du film, devient même haletante. Tout ça n'est peut-être ni hyper nouveau ni très réaliste, mais bon, c'est un série B tout à fait regardable, les événements se précipitent, on ne s'ennuie pas. Et quand vient le dénouement
(David triomphant de Goliath)
puis qu'on quitte la salle, on n'a pas le sentiment d'avoir été floué.
Conclusion : pas si mal !